Nousallons au centre de la Terre! Otto Lidenbrock, alias professeur Lidenbrock, célèbre pour ses grandes connaissances en minéralogie, va découvrir un secret dans un de ses Ipareuskal herriko bideetan. La Communauté Pays Basque propose gratuitement 10 randonnées encadrées par un accompagnateur de montagne, pour découvrir les sentiers du Pays Basque au rythme d' un rendez-vous par mois de mars 2022 à février 2023 (sauf en juillet et août). Apropos du livre "Voyage au centre de la terre" Voyage au centre de la Terre est un roman de science-fiction de Jules Verne. Voyage au centre de la Terre fut publié en 1864. Comme la Du1 er au 11 octobre, c'est la 30 e édition de la fête de la science ! Le thème 2021 : l'émotion de la découverte. Venez échanger avec des scientifiques du CEA, participer à des ateliers, assister à des conférences bref, stimuler votre goût pour les sciences ! Partout en France, les événements organisés par le CEA sont gratuits, pour tous les publics et tous les Voyageau centre de la Terre est un roman de science-fiction, écrit en 1864 par Jules Verne. Le narrateur est Axel Lidenbrock, neveu d’un éminent géologue et naturaliste allemand, le osA8G. Précédent Suivant Dernières news News archive Concours Voyage au Centre de la Terre Publié le 19/01/2009 à 1009 Partager Du 19 au 25 janvier, vous avez la possibilité de remporter des DVD du film Voyage au Centre de la Terre dans sa version 3D. Pour tenter votre chance, il suffit de vous rendre sur cette page et de répondre à 4 au concours 1 Hogwarts Legacy l'Héritage de Poudlard 4ème trimestre 2022 2 God of War Ragnarok 09 nov. 2022 3 FIFA 23 30 sept. 2022 4 The Last of Us Part I 02 sept. 2022 5 Call of Duty Modern Warfare 2 2022 28 oct. 2022 En milieu de cycle 4, la 4e est un cap à passer. Les élèves doivent apprendre à gagner en autonomie et assumer un accroissement de la charge de travail. Les enseignements deviennent plus denses et plus abstraits. Quatre heures par semaine sont également dédiées aux enseignements complémentaires EPI enseignements pratiques interdisciplinaires et AP accompagnement personnalisé. Chaque élève prépare progressivement,y compris dans le cadre des différents parcours éducatifs avenir, citoyen, éducation artistique et culturelle, santé, un projet d'orientation. Pour certains élèves qui ne trouvent pas leur place au collège, l'alternance peut être envisagée dès la quatrième, leur permettant ainsi de découvrir de nouveaux espaces de formation ainsi que le monde de l'entreprise. Le 24 mai 1863, un dimanche, mon oncle, le professeur Lidenbrock, revint précipitamment vers sa petite maison située au numéro 19 de Königstrasse, l’une des plus anciennes rues du vieux quartier de Hambourg. La bonne Marthe dut se croire fort en retard, car le dîner commençait à peine à chanter sur le fourneau de la cuisine. Bon, me dis-je, s’il a faim, mon oncle, qui est le plus impatient des hommes, va pousser des cris de détresse. – Déjà M. Lidenbrock ! s’écria la bonne Marthe stupéfaite,en entrebâillant la porte de la salle à manger. – Oui, Marthe ; mais le dîner a le droit de ne point être cuit, car il n’est pas deux heures. La demie vient à peine de sonner à Saint-Michel. – Alors pourquoi M. Lidenbrock rentre-t-il ? – Il nous le dira vraisemblablement. – Le voilà ! je me sauve, monsieur Axel, vous lui ferez entendre raison. » Et la bonne Marthe regagna son la boratoire culinaire. Je restai seul. Mais de faire entendre raison au plus irascible des professeurs, c’est ce que mon caractère un peu indécis ne me permettait pas. Aussi je me préparais à regagner prudemment ma petite chambre du haut, quand la porte de la rue cria sur ses gonds ; de grands pieds firent craquer l’escalier de bois, et le maître de la maison, traversant la salle à manger, se précipita aussitôt dans son cabinet de travail. Mais, pendant ce rapide passage, il avait jeté dans un coin sa canne à tête de casse-noisettes, sur la table son large chapeau à poils rebroussés, et à son neveu ces paroles retentissantes Axel, suis-moi ! » Je n’avais pas eu le temps de bouger que le professeur me criaitdéjà avec un vif accent d’impatience Eh bien ! tu n’es pas encore ici ? » Je m’élançai dans le cabinet de mon redoutable maître. Otto Lidenbrock n’était pas un méchant homme, j’en conviensvolontiers ; mais, à moins de changements improbables, ilmourra dans la peau d’un terrible original. Il était professeur au Johannaeum, et faisait un cours deminéralogie pendant lequel il se mettait régulièrement en colèreune fois ou deux. Non point qu’il se préoccupât d’avoir des élèvesassidus à ses leçons, ni du degré d’attention qu’ils luiaccordaient, ni du succès qu’ils pouvaient obtenir par lasuite ; ces détails ne l’inquiétaient guère. Il professait subjectivement », suivant une expression de la philosophieallemande, pour lui et non pour les autres. C’était un savantégoïste, un puits de science dont la poulie grinçait quand on envoulait tirer quelque chose en un mot, un avare. Il y a quelques professeurs de ce genre en Allemagne. Mon oncle, malheureusement, ne jouissait pas d’une extrêmefacilité de prononciation, sinon dans l’intimité, au moins quand ilparlait en public, et c’est un défaut regrettable chez un effet, dans ses démonstrations au Johannaeum, souvent leprofesseur s’arrêtait court ; il luttait contre un motrécalcitrant qui ne voulait pas glisser entre ses lèvres, un de cesmots qui résistent, se gonflent et finissent par sortir sous laforme peu scientifique d’un juron. De là, grande colère. Or, il y a en minéralogie bien des dénominations semi-grecques,semi-latines, difficiles à prononcer, de ces rudes appellations quiécorcheraient les lèvres d’un poète. Je ne veux pas dire du mal decette science. Loin de moi. Mais lorsqu’on se trouve en présencedes cristallisations rhomboédriques, des résines rétinasphaltes,des ghélénites, des fangasites, des molybdates de plomb, destungstates de manganèse et des titaniates de zircone, il est permisà la langue la plus adroite de fourcher. Donc, dans la ville, on connaissait cette pardonnable infirmitéde mon oncle, et on en abusait, et on l’attendait aux passagesdangereux, et il se mettait en fureur, et l’on riait, ce qui n’estpas de bon goût, même pour des Allemands. Et s’il y avait toujoursgrande affluence d’auditeurs aux cours de Lidenbrock, combien lessuivaient assidûment qui venaient surtout pour se dérider auxbelles colères du professeur ! Quoi qu’il en soit, mon oncle, je ne saurais trop le dire, étaitun véritable savant. Bien qu’il cassât parfois ses échantillons àles essayer trop brusquement, il joignait au génie du géologuel’œil du minéralogiste. Avec son marteau, sa pointe d’acier, sonaiguille aimantée, son chalumeau et son flacon d’acide nitrique,c’était un homme très fort. À la cassure, à l’aspect, à la dureté,à la fusibilité, au son, à l’odeur, au goût d’un minéralquelconque, il le classait sans hésiter parmi les six cents espècesque la science compte aujourd’hui. Aussi le nom de Lidenbrock retentissait avec honneur dans lesgymnases et les associations nationales. MM. Humphry Davy, deHumboldt, les capitaines Franklin et Sabine, ne manquèrent pas delui rendre visite à leur passage à Hambourg. MM. Becquerel,Ebelmen, Brewster, Dumas, Milne-Edwards, Sainte-Claire-Deville,aimaient à le consulter sur des questions les plus palpitantes dela chimie. Cette science lui devait d’assez belles découvertes, et,en 1853, il avait paru à Leipzig un Traité de Cristallographietranscendante, par le professeur Otto Lidenbrock, grandin-folio avec planches, qui cependant ne fit pas ses frais. Ajoutez à cela que mon oncle était conservateur du muséeminéralogique de M. Struve, ambassadeur de Russie, précieusecollection d’une renommée européenne. Voilà donc le personnage qui m’interpellait avec tantd’impatience. Représentez-vous un homme grand, maigre, d’une santéde fer, et d’un blond juvénile qui lui ôtait dix bonnes années desa cinquantaine. Ses gros yeux roulaient sans cesse derrière deslunettes considérables ; son nez, long et mince, ressemblait àune lame affilée ; les méchants prétendaient même qu’il étaitaimanté et qu’il attirait la limaille de fer. Pure calomnie iln’attirait que le tabac, mais en grande abondance, pour ne pointmentir. Quand j’aurai ajouté que mon oncle faisait des enjambéesmathématiques d’une demi-toise, et si je dis qu’en marchant iltenait ses poings solidement fermés, signe d’un tempéramentimpétueux, on le connaîtra assez pour ne pas se montrer friand desa compagnie. Il demeurait dans sa petite maison de Königstrasse, unehabitation moitié bois, moitié brique, à pignon dentelé ; elledonnait sur l’un de ces canaux sinueux qui se croisent au milieu duplus ancien quartier de Hambourg que l’incendie de 1842 aheureusement respecté. La vieille maison penchait un peu, il est vrai, et tendait leventre aux passants ; elle portait son toit incliné surl’oreille, comme la casquette d’un étudiant de la Tugendbund ;l’aplomb de ses lignes laissait à désirer ; mais, en somme,elle se tenait bien, grâce à un vieil orme vigoureusement encastrédans la façade, qui poussait au printemps ses bourgeons en fleurs àtravers les vitraux des fenêtres. Mon oncle ne laissait pas d’être riche pour un professeurallemand. La maison lui appartenait en toute propriété, contenantet contenu. Le contenu, c’était sa filleule Graüben, jeuneVirlandaise de dix-sept ans, la bonne Marthe et moi. En ma doublequalité de neveu et d’orphelin, je devins son aide-préparateur dansses expériences. J’avouerai que je mordis avec appétit aux sciencesgéologiques ; j’avais du sang de minéralogiste dans lesveines, et je ne m’ennuyais jamais en compagnie de mes précieuxcailloux. En somme, on pouvait vivre heureux dans cette maisonnette deKönigstrasse, malgré les impatiences de son propriétaire, car, touten s’y prenant d’une façon un peu brutale, celui-ci ne m’en aimaitpas moins. Mais cet homme-là ne savait pas attendre, et il étaitplus pressé que nature. Quand, en avril, il avait planté dans les pots de faïence de sonsalon des pieds de réséda ou de volubilis, chaque matin il allaitrégulièrement les tirer par les feuilles afin de hâter leurcroissance. Avec un pareil original, il n’y avait qu’à obéir. Je meprécipitai donc dans son cabinet. Direction centre de la Terre! Prenez vos pelles! Nous allons au centre de la Terre! Otto Lidenbrock, alias professeur Lidenbrock, célèbre pour ses grandes connaissances en minéralogie, va découvrir un secret dans un de ses vieux livres, accompagné de son neveu Axel, il va entreprendre un voyage vers le centre de la planète, pour cela, il faudra savoir par où entrer pour commencer le voyage… Présentation du livre et de l'histoire Axel, le neveu du professeur Lidenbrock, attend patiemment son dîner, entend l'appel de son oncle, Otto Lidenbrock, Axel se dirige sans attendre dans le laboratoire du professeur. Le professeur présente un des merveilleux livres qu'il possède, mais Axel découvre quelque chose dans le livre rien qu'en l'empoignant, le professeur ravi de cette chose, décide de suivre les instructions de ce fameux secret. Mais il y a un souci, le secret ne veut rien dire! Au moment où le professeur désespère, Axel découvre un moyen de décrypter ce secret, et ainsi ils peuvent aller au centre de la Terre! Mais l'enthousiasme du professeur est vite réduit à néant du fait que les scientifiques ont dit que plus on descend, plus la température monte rapidement, et du coup à mi-chemin prévu ils sont déjà grillés! Mais ils décident quand même d'y aller. Après un long voyage vers le volcan d'accès, ils entament leur descente vers le centre de la Terre. Sur cette image, on voit le duo qui découvre des végétaux géants Avis personnel J'ai énormément aimé ce livre, il est intriguant et passionnant. Il est certes très long mais il est très plaisant à lire. L'histoire est bien faite et risque de vous maintenir dans la lecture, on n'y perd jamais une miette, il se passe toujours quelque chose et l'ennui ne peut exister en lisant ce livre, il y a des rebondissements presque tout le temps, je vous le recommande vivement. Autour de l'auteur L'auteur de ce livre est Jules Verne né le et décédé le un écrivain français qui a notamment écrit ''Le Tour du monde en 80 jours'' qui avait écrit 62 livres de son vivant! Le livre Voyage au centre de la Terre est le deuxième qu'il a écrit, en 1864, soit quand il avait 36 deux liens qui mènent vers d'autres sites qui parlent de ce livre Voyage au centre de la terre est un Roman de Jules Verne 1828-1905, publié à Paris chez Hetzel en 1864. Deuxième grand roman de la série des Voyages extraordinaires», évoquant une descente au creux maternel de la Terre, l’œuvre se charge d’un imaginaire aussi délirant qu’inquiétant, dont le sens symbolique apparaît comme une invite irrésistible à l’interprétation. Résumé du roman Le 24 mai 1863, le professeur Lidenbrock, minéralogiste au Johannaeum de Hambourg, et son neveu, Axel, découvrent un étrange grimoire signé d’un fameux alchimiste islandais du XVIe siècle Arne Saknussemm. Ils y apprennent la possibilité d’atteindre le centre de la Terre. Ils se lancent aussitôt dans la folle entreprise, au mépris de toutes les objections scientifiques qu’elle soulève chapitres 1-8. Les voici en Islande où, en compagnie de Hans, un guide dévoué et intrépide, ils s’enfoncent dans les entrailles d’un volcan éteint, le Sneffels, sur les traces d’Arne Saknussemm. Ils pénètrent alors dans un monde aussi fascinant que dangereux. Ils manquent mourir de soif, s’égarent dans un labyrinthe de galeries. Mais contre toute attente, au lieu de s’élever, la température des profondeurs terrestres se maintient à un degré parfaitement tolérable chapitres 9-29. Ils traversent des forêts d’immenses champignons, de fougères et d’arbres primitifs, pleines d’extraordinaires fossiles. Ils naviguent même sur un océan souterrain, peuplé de monstres préhistoriques. Une affreuse tempête les jette sur un rivage, hanté par un troupeau de mastodontes gardé par un géant. La signature d’Arne Saknussemm les y attendait, gravée dans le roc. Le scepticisme d’Axel en est ébranlé, pendant que Lidenbrock se montre de plus en plus exalté chapitres 30-40. Les explorateurs doivent s’ouvrir un passage à l’explosif. Entraînés sur un radeau dans la cheminée d’un volcan, ils sont ramenés par une éruption à la surface de la Terre. Ils se retrouvent ainsi, le 28 août, aux abords de l’île Stromboli, en Méditerranée, à plus de douze cents lieues de leur point de départ». Lidenbrock connaît une gloire internationale, pendant qu’Axel, mûri par l’expérience, épouse Graüben, filleule du savant chapitres 41-45. Analyse de Voyage au centre de la terre Par rapport à l’inspiration la plus fréquente dans l’univers de Jules Verne, à son didactisme habituel, le lecteur se trouve ici profondément dépaysé. De fait, Voyage au centre de la Terre apparaît comme un roman tournant résolument le dos à la rationalité scientifique. Malgré les thèses de Poisson et d’autres véritables savants», évoquées par Lidenbrock pour nier l’état de fusion interne du globe terrestre, celle-ci ne fait guère de doute dès avant 1864. Axel lui-même refusera jusqu’au bout d’adhérer aux conceptions de son oncle. Tout en s’avouant étonné par ce qu’il a vu et éprouvé, il affirme encore après son aventure En dépit de ce que j’ai vu, je crois et je croirai toujours à la chaleur centrale.» Le personnage du savant, tel que l’incarne Lidenbrock, ne fait rien pour lever cette ambiguïté. Son caractère est excentrique, emporté. Il manifeste dans tous ses actes et dans toutes ses convictions une évidente démesure. On est frappé par sa naïveté, quand il s’engage dans la quête la plus insensée sur la foi d’un manuscrit aux origines incertaines. Il fait rire jusqu’à ses proches par ses défauts de langue. Suprême dérision, même la célébrité que lui vaudront ses exploits se trouvera ternie par la proposition de M. Barnum “L’exhiber” à un très haut prix dans les États de l’Union.» Autant de traits qui lui confèrent un aspect plus caricatural que crédible. D’ailleurs, il ne parvient ni à déchiffrer la signification du grimoire, révélée accidentellement à Axel, ni à expliquer le dérèglement de la boussole, lui aussi compris par son neveu. De plus, en voulant démentir la science moderne par l’alchimie médiévale, Lidenbrock se comporte avec une inconséquence choquante, aux yeux du scientisme positiviste du XIXe siècle. D’ailleurs, quel savoir tirer d’une telle équipée? Aucune leçon de géographie amusante, ici. Les héros peuvent bien s’entretenir parfois de géologie ou de paléontologie, c’est toujours à la limite du rêve que leur discours les entraîne. Le monde qu’ils décrivent reste jusque dans sa substance plus imaginaire que réel. Comment analyser avec réalisme une nature surnaturelle? Je croyais assister, remarque Axel, dans quelque planète lointaine, Uranus ou Neptune, à des phénomènes dont ma nature “terrestrielle” n’avait pas conscience.» En fait, s’agissant de l’exploration d’un non-lieu, on doit se demander si l’ailleurs visité ne représente pas davantage le temps qu’un espace. Toute l’errance des trois personnages paraît en effet marquée d’une sorte de rétrogradation générale. Elle leur permet ainsi de revenir aux temps préhistoriques, aux âges primitifs. Leur voyage les entraîne au plus profond des strates géologiques, aux origines obscures du Cosmos Les siècles s’écoulent comme des jours! Je remonte la série des transformations terrestres.» Cette régression s’accompagne même d’un retour de l’individu sur lui-même, avant son existence, d’une redécouverte de l’état fœtal. L’immense caverne envahie par les eaux sur lesquelles ils naviguent, matrice gigantesque d’une vie toujours renouvelée depuis l’aube des temps, en est l’image la plus saisissante. En donnant leurs noms aux éléments de ce monde secret — Port-Graüben», îlot Axel» —, les héros semblent soucieux d’enraciner leur identité au cœur de ces ténèbres originelles. Ils gagnent ainsi le droit de renaître, comme paraît le figurer l’éruption qui les ramène au jour, accouchement symbolique par lequel ils sont rendus à la réalité. L’aventure aura en fait correspondu à la durée d’une maturation nécessaire pour Axel, qui décrit au début du roman son caractère un peu indécis». L’œuvre acquiert par là une dimension initiatique que d’aucuns n’hésiteraient pas à faire valoir par rapport à l’écrivain lui-même. Pour Mireille Gouaux-Coutrix, en transposant à travers la symbolique du récit les problèmes de son vécu et de son art, le romancier fait l’expérience de soi Désormais Verne, comme Axel, possède l’instrument de son équilibre et de son épanouissement. Il est le détenteur d’une science secrète, non point celle de la révolution technologique, ni celle de la pierre philosophale; mais bien plutôt celle des sources profondes où vient s’alimenter la créativité dont l’écriture jaillit il est le maître du signifiant» Voyage au centre de la Terre» comme autoanalyse. À quoi servent les atlas et les dictionnaires pour nommer des choses qui n’existeraient pas si le poète ne les avait pas dites? Pourtant, les dire suffit à les créer. Propriété de l’écrivain, le langage est sans doute plus vaste que l’univers connu par la science. Narrateur de l’expédition, Axel s’y affirme comme le plus grand découvreur. C’est lui, par exemple, qui trouve le poignard abandonné par Arne Saknussemm, et qui, malgré les doutes qui le tenaillent, fournit sans arrêt de nouveaux motifs pour aller plus loin Un feu intérieur se ranima dans ma poitrine! J’oubliais tout, et les dangers du voyage, et les périls du retour. Ce qu’un autre avait fait, je voulais le faire aussi, et rien de ce qui était humain ne me paraissait impossible!» Ce feu intérieur» auquel il croit sans le rencontrer dans la nature, c’est dans son cœur qu’il en voit l’évidence. Dès lors, la contradiction apparente entre rêve et réalité peut se résoudre — C’est merveilleux!», s’exclame Axel. — Non, c’est naturel», lui répond Lidenbrock. Leur débat n’a pas lieu d’être si l’on suppose que l’imaginaire est un détour nécessaire pour parvenir plus sûrement au réel. Nous ne pouvons prendre pied dans l’existence qu’au terme d’un chemin passant obligatoirement par le mythe et sur lequel un père charnel ou légendaire nous a forcément précédés. D. GIOVACCHINI Articles liés à Jules Verne Fiche sur L'île Mystérieuse résumé par chapitres et analyse Fiche de lecture sur Vingt mille lieues sous les mers résumé détaillé et analyse Michel Strogoff de Jules Verne résumé et analyse

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