Utilisezdes meubles au moins en mode 24 x 7, organisez un test d'écrasement sous la forme de fortes pluies, d'un sauna finlandais, de rayons de soleil brûlants - la texture et la couleur ne changeront pas. Ces caractéristiques techniques rendent les chaises en rotin artificiel préférables dans le choix des meubles pour les cafés de rue, les restaurants, les chalets, les compositions
Surla pĂ©riode de DĂ©cembre 2019 au Janvier 2020 se sont dĂ©roulĂ© six ateliers de vannerie. Un premier de dĂ©couverte avec une partie glanage de lâosier dans la campagne de Vannes et la confection dâune dĂ©coration sur une base de rond de bois pour apprendre les bases. Durant ces six ateliers nous avons pu dĂ©couvrir toutes les Ă©tapes de la confection dâun panier
CHAPITREI; INTRODUCTION A LA SYMBOLIQUE PRĂCOLOMBIENNE: La sociĂ©tĂ© âcontemporaineâ Ă laquelle nous appartenons, a conçu l'idĂ©e que Dieu âl'unitĂ© originelleâ est une invention de l'homme, quoique certains de ses membres pensent plutĂŽt que la dĂ©itĂ© est une dĂ©couverte humaine qui s'est produite Ă une certaine Ă©tape de l'histoire.Dans les deux cas
PORTRAITâ Claudia, cĂ©ramiste. Je suis ravie dâavoir lâoccasion de vous prĂ©senter aujourdâhui le talent de Claudia Cauville, artiste cĂ©ramiste et tellement plus encore, et dâavoir pu Ă©changer avec elle autour de son travail personnel dâartiste mais aussi de son atelier de cĂ©ramique La Mine, inaugurĂ© en septembre 2019. Une
Dansla cuisine de DorothĂ©e Gilbert. Aussi douĂ©e pour son art que pour le savoir-vivre, la Toulousaine, danseuse Ă©toile Ă lâOpĂ©ra de Paris, voit dans les plaisirs dâun bon dĂźner la
KCMPPvC. Câest le onziĂšme des Parcs Nationaux de France et il est unique en son genre. Trois mots-clĂ©s identifient cette unicitĂ© forĂȘt, feuillus et plaine. Le Parc National de ForĂȘts abrite en son sein un patrimoine paysager et culturel, Ă cheval entre Haute-Marne et CĂŽte-dâOr, quâil a Ă©tĂ© jugĂ© nĂ©cessaire de prĂ©server. La forĂȘt y occupe forcĂ©ment une place de choix et câest dâabord Ă sa dĂ©couverte que je suis parti dans ce triptyque de reportages consacrĂ© au seul Pays ChĂątillonnais. Jây ai Ă©tĂ© invitĂ© Ă dĂ©couvrir une petite boucle, dont le pĂ©rimĂštre immĂ©diat est inscrit au titre de la protection des milieux naturels, tant pour ses habitats que pour les espĂšces qui vivent dans ses bois. Point de dĂ©part et dâarrivĂ©e le Val des Choues et son abbaye. Un lieu grandiose, reconverti aujourdâhui en MusĂ©e de la VĂ©nerie. Une belle occasion pour mettre au placard ses a-priori en y rencontrant le maĂźtre des lieux le passionnant Michel Monot. Une vraie expĂ©rience Ă vivre. Jugez plutĂŽt. DifficultĂ© facile Distance 8 km DĂ©nivelĂ© 135 m DurĂ©e 2h Carte IGN TOP 25 1/25000Ăš Recey-sur-Ource/Leuglay Dix minutes dĂ©jĂ que la voiture a Ă©tĂ© avalĂ©e par la forĂȘt. La traversĂ©e du discret petit village de Vanvey, posĂ© dans la vallĂ©e de lâOurce, me semble relĂ©guĂ©e Ă une Ă©ternitĂ©. Des kilomĂštres de futaie, arc-boutĂ©s au-dessus dâune route Ă©troite, sont en train de me conduire au bout du monde. DerriĂšre la vitre de la voiture de lâOffice de Tourisme du ChĂątillonnais, le soleil de la CĂŽte-dâOr crĂ©e des jeux de lumiĂšres chatoyants entre les feuillages denses de lâimmense forĂȘt de ChĂątillon. Câest mon premier contact avec le Parc National de ForĂȘts et, dâentrĂ©e de jeu, le rapport de force entre ma taille dĂ©risoire et les 9000 hectares dâune des plus grandes forĂȘts de Bourgogne me saisit Je me noie littĂ©ralement en tentant dâapprĂ©hender les 242000 hectares de ce Parc National de ForĂȘts, le second par la taille aprĂšs celui de Guyane. Vertigineux. Je suis vraiment enthousiaste dâaller Ă sa dĂ©couverte. Câest un reportage photo, aperçu dans un numĂ©ro de Terre Sauvage, qui mâa fait mâemparer de mon tĂ©lĂ©phone pour proposer, Ă mon tour, un reportage sur le petit dernier de la famille des grands parcs nationaux. La magie des photos sur papier glacĂ© aura eu sur moi valeur dâĂ©lectrochoc. Il fallait que je vois ça par moi-mĂȘme. Un puits de lumiĂšre inonde subitement lâhabitacle, dissipant le vertige des proportions inĂ©gales et des souvenirs de ce qui mâa conduit jusquâici. La forĂȘt a reculĂ©, laissant apparaĂźtre un bel espace de prairies et dâĂ©tangs, clos au loin par les hauts murs de ce qui pourrait ĂȘtre une colossale ferme. LâarrivĂ©e au Val des Choues, aprĂšs un voyage hypnotisant dans cet hyperespace forestier, sera nĂ©cessairement un Ă©vĂ©nement marquant. Par quelle volontĂ© des hommes ont-ils Ă©rigĂ© pareille monumentale bĂątisse dans les entrailles de la forĂȘt ? Celle de Dieu, forcĂ©ment ! Quelle meilleure destination que le cĆur dâune forĂȘt pour un ermite du 12Ăšme siĂšcle qui chercha, dans le silence, Ă Ă©tablir une connexion apaisĂ©e avec le divin ? Lâhistoire a probablement dĂ» dĂ©marrer de cette maniĂšre et le site, dont la fondation est officiellement approuvĂ©e par la papautĂ© en 1203, peut entamer son dĂ©veloppement selon une rĂšgle originale, baptisĂ©e Ordo Valliscaulium, mĂȘlant Ă la fois les usages en vigueur chez les bĂ©nĂ©dictins, les cisterciens et les chartreux. Ce sont les seconds qui en hĂ©riteront Ă la fin du 18Ăšme siĂšcle avant que la RĂ©volution mette rapidement un terme Ă son activitĂ©. Fin de lâhistoire ? Pas exactement. Car un tout autre destin attendait dĂ©sormais les murs oubliĂ©s du lieu. Lâendroit est maintenant la propriĂ©tĂ© de la famille Monot. », mâexplique MĂ©ryl, chargĂ©e de dĂ©veloppement Ă la CommunautĂ© de Communes du Pays ChĂątillonnais et qui mâaccompagne pour ce premier jour ici. Ils y dirigent un Ă©quipage de 150 chiens pour la chasse Ă courre et y ont ouvert un musĂ©e consacrĂ©e Ă la vĂ©nerie. » Je tressaille dans la seconde, brutalement tirĂ© dâun songe et rappelĂ© Ă la rĂ©alitĂ©. Jâai bien entendu le mot chasse Ă courre ? La chasse et moi, ça fait deux. Alors la chasse Ă courre vous imaginez ? Câest, Ă mes yeux, le cran supĂ©rieur, ma limite ultime de tolĂ©rance. Une pratique que jâassocie Ă toutes ces images barbares Ă©parpillĂ©es sur la toile. Je prends un peu peur. Ă ma grande surprise, je dĂ©couvre que le Val des Choues est aujourdâhui la pierre angulaire de la pratique de la chasse Ă courre. Une sacrĂ©e reconversion ! Mais tu auras le temps de bien la voir et de la visiter car, de toute façon, câest lĂ que tu dors ce soir. , ajoute MĂ©ryl. Douche froide, crise de panique contenue. Je fouille dans ma collection de masques et choisis celui de lâimpassibilitĂ©. Pour de vrai ? Ăa alors ! » Et puis je me dis que la vie, qui a le sens de lâhumour, mâoffre finalement une expĂ©rience. AprĂšs tout quâest-ce que je connais Ă la chasse Ă courre ? Rien, sinon un avis prĂ©conçu. Je dĂ©cide de replacer ma curiositĂ© naturelle en premiĂšre ligne et de faire table rase de mes craintes et de mes a-priori. Ce soir, aprĂšs la rando, armĂ© de toute mon objectivitĂ©, je me ferai un authentique avis sur la question. Pour lâheure, câest rando-time ! On a rendez-vous, devant lâentrĂ©e de lâAbbaye, avec Sylvain Boulangeot, animateur Ă la Maison de la ForĂȘt de Leuglay, et RĂ©gis Gatteaut, le directeur de lâOffice de Tourisme du ChĂątillonnais. Câest bien que Sylvain soit lĂ . Depuis mon incroyable expĂ©rience Ă Brotonne, en Seine-Maritime, avec Emmanuel, je ne pars plus en reportage en forĂȘt sans confier mes cinq sens Ă un spĂ©cialiste de ce milieu dont les clĂ©s de lecture et dâinterprĂ©tation nĂ©cessitent une solide expĂ©rience naturaliste. Je le dis et le rĂ©pĂšte on ne peut dĂ©cemment pas sâimmerger en forĂȘt sans un accompagnement pour apprendre Ă poser notre attention sur des dĂ©tails qui, autrement, passeraient inaperçus La richesse de la forĂȘt, son univers grouillant de vie et dâhistoires Ă raconter, ne se rĂ©vĂ©leront quâĂ celui, ou celle, dont le regard, lâouĂŻe et mĂȘme parfois lâodorat, seront suffisamment affĂ»tĂ©s pour en dĂ©celer lâinvisible prĂ©sence. Et, dans ce rĂŽle, Sylvain est assurĂ©ment la bonne personne. Un autre enfant de la forĂȘt, habillĂ© dans un corps dâadulte au visage souriant et Ă lâĆil qui pĂ©tille. Le garçon a de la gouaille, de lâĂ©nergie et de la bonne humeur Ă revendre. Pas de doute, on va passer un bon moment ! Un grand panneau dâinformations, placĂ© au dĂ©part de lâitinĂ©raire, invite Ă un peu de lecture pour contextualiser la randonnĂ©e. Câest une boucle facile de huit kilomĂštres, donnĂ©e en deux heures de temps. Rien dâinsurmontable au demeurant. En marchant rapidement, il doit mĂȘme ĂȘtre gĂ©rable de la faire en moins que ça. Mais, si vous commencer Ă tenir ce genre de raisonnement, je vous le dis tout de suite, vous faites fausse route ! LâĂąme de la forĂȘt ne sâoffre quâĂ celles/ceux qui acceptent de laisser filer le temps. Cette courte durĂ©e sur le papier lĂšve, prĂ©cisĂ©ment, toute pression de la montre sur le/la marcheur/se. Si on peut se laisser aller Ă marcher au rythme lent du pouls de la forĂȘt, Ă ralentir pour en guetter les signes de vie, câest justement parce quâon a TOUT le temps pour boucler ce court parcours. Une invitation Ă la portĂ©e de chacune de faire plus amplement connaissance avec les Ă©lĂ©ments constitutifs de ce Parc National de ForĂȘts dont on ne peut quâavoir envie de dĂ©finir lâidentitĂ©. Une petite rampe en sous-bois met derriĂšre nous, dĂšs le dĂ©part, lâessentiel du dĂ©nivelĂ© de la sortie. En Ă peine cent mĂštres dâĂ©lĂ©vation, nous avons rejoint la TranchĂ©e du Val des Choues, une droite parfaite tirĂ©e Ă travers lâĂ©norme masse boisĂ©e, dans lâaxe de lâabbaye Ă©ponyme. Sur la carte, lâhomme semble avoir tirĂ© des traits Ă la rĂšgle sur toute la surface boisĂ©e qui sâĂ©tend entre la vallĂ©e du BrĂ©von, au sud, celle de lâOurce, au nord et, Ă©videmment, celle de la Seine, qui ondule Ă lâouest. Un simple reliquat, pourtant, dâune encore plus ancienne et bien plus importante couverture forestiĂšre qui couvrait les plateaux du sud-est du Bassin Parisien. Les forĂȘts dâArc-en-Barrois et dâAuberive, en sont dâautres tĂ©moins qui, elles aussi, ont Ă©tĂ© placĂ©es sous la coupole protectrice du Parc National de ForĂȘts, créé finalement en 2019 aprĂšs avoir Ă©tĂ© annoncĂ© aprĂšs le Grenelle de lâEnvironnement dix ans plus tĂŽt. 117 communes, prĂšs de 25000 habitants, 200 membres constituant un Groupement dâIntĂ©rĂȘt Public, 10 ans de concertations et dâĂ©tudes le Parc National de ForĂȘts est le fruit dâun patient labeur Un long processus de dix ans aura Ă©tĂ© nĂ©cessaire, qui aura rassemblĂ© prĂšs de 300 personnes Ă diffĂ©rents niveaux, pour passer de lâidĂ©e Ă lâacte. Câest le premier ainsi créé en forĂȘt feuillue de plaine. Un petit exploit en soi qui a, comme chaque fois, ses partisans et ses dĂ©tracteurs. Ici on a des forĂȘts qui ont mille ans dâĂąge. , mâexplique Sylvain. La prĂ©sence dâespĂšces souches trĂšs ancienne tĂ©moigne du caractĂšre exceptionnel de ce qui est un patrimoine Ă©copaysager Ă prĂ©server. Le but du jeu ce nâest cependant plus seulement de protĂ©ger mais aussi de faire dĂ©couvrir. » La question de la chasse me trotte Ă nouveau en tĂȘte et gĂȘne ma comprĂ©hension du discours. Jâinterpelle Sylvain sur ce sujet. Sylvain, on parle de protection, de Parc National de ForĂȘts mais on parle aussi de chasse ici. Comment la pratique de celle-ci est-elle compatible avec le statut mĂȘme de Parc ? Comment, tout simplement peut-elle mĂȘme y ĂȘtre autorisĂ©e ? » Ma confusion est palpable et je reçois une rĂ©ponse collective Ă mes interrogations. RĂ©gis et MĂ©ryl sont, eux aussi, des enfants du pays et interviennent. La chasse, ici, câest un Ă©lĂ©ment culturel et historique. Elle ne sâoppose donc pas au credo du Parc elle en fait partie intĂ©grante. » Vu de lâextĂ©rieur, chasse et parc national paraissent antinomiques. Leur mariage bourguignon trouve pourtant un sens qui mâaurait Ă©chappĂ© si on ne me lâavait expliquĂ©. La cohabitation avec les chasseurs, chez nous, se fait avec courtoisie. On a lâhabitude de les voir. On nâest pas dans le conflit, mĂȘme si on ne partage pas toujours leurs points de vue. Il y a de la tolĂ©rance quand un dialogue sâengage. » Ce discours apaisĂ© me surprend mais mâaide pleinement Ă comprendre comment ces deux notions, Ă mon sens contradictoires, que sont la protection de la nature et la chasse rĂ©ussissent Ă cohabiter de maniĂšre pacifiĂ©e ici, dans le Pays ChĂątillonnais. Un petit miracle en soi. Sylvain provoque une pause identification. HĂȘtres, chĂȘnes, Ă©rables, charmes⊠Les essences les plus visuelles sâimposent autour de nous. Notre guide dĂ©busque chaque trouĂ©e, chaque poussĂ©e, chaque chute ou chaque coupe et lâinscrit dans la logique du cycle de vie du vĂ©gĂ©tal et dans sa lente et minutieuse stratĂ©gie pour rĂ©gner sur son espace et capter la lumiĂšre. Dâun geste prĂ©cis, il coince une feuille de hĂȘtre entre le pouce et lâindex, rĂ©vĂ©lant, Ă la base de la feuille, une boursouflure Ă©carlate. La gale du hĂȘtre , explique-t-il. Du parasitisme. Dedans se trouve bien Ă lâabri un petit diptĂšre qui va se dĂ©velopper tout le long de la croissance de la feuille. » La capacitĂ© dâanalyse de Sylvain, son savoir et sa capacitĂ© Ă transmettre mâimpressionnent. Comme les animaux et les arbres quâils racontent, on sent que lui aussi a pris depuis longtemps racine dans cette forĂȘt. Plus loin encore, Sylvain dĂ©signe quelque chose sur le sol. Ăa câest une litiĂšre de chevreuil. » Au dĂ©but je ne vois que des feuilles parmi dâautres feuilles. Mais, en observant bien, je distingue une forme un peu concentrique, un agencement plus net des Ă©lĂ©ments, comme si un poids sâĂ©tait posĂ© Ă cet endroit. Je peux alors imaginer le chevreuil, endormi. Fascinant ! Jâaurais pu passer un millier de fois devant sans le voir. Comme le frottis des jeunes mĂąles sur lâĂ©corce des arbres. Comme le bruit du pic forant son nid. Comme les jolis baies de la viorne lantane, une plante quâon utilisait jadis dans la vannerie. Comme⊠Comme quasiment tout en rĂ©alitĂ©. Je rĂ©alise Ă quel point je marche en aveugle en forĂȘt. Je prends conscience de ce cache-cache permanent auquel sâadonnent les espĂšces animales pour dissimuler leur prĂ©sence. Tout comme, dĂ©sormais, je regarde une feuille qui sâagite, un mouvement furtif dans les branches, lâaspect rugueux dâun tronc dâun autre Ćil. Il nây a pas quelque chose ici qui nâait une histoire Ă raconter au passant. Jâen viens presque Ă regretter dâĂȘtre en mouvement et lâessence de lâaffĂ»t acquiert soudain sa rĂ©elle dimension Ă mes yeux. La forĂȘt est une Ă©cole de la patience, de lâimmobilitĂ© et du silence. Rien dâĂ©tonnant Ă ce que des religieux aient choisi cette forĂȘt comme dĂ©cor pour leurs priĂšres et leurs mĂ©ditations. Le fossĂ© est dĂ©cidĂ©ment mince entre le moine et le randonneur. On dĂ©ambule dans les travĂ©es, allĂ©es et tranchĂ©es de ce Parc National de ForĂȘts comme des cisterciens dans leur cloĂźtre. Dans le gazouillis des mĂ©sanges, on atteint ainsi la Haute Enclave, secteur le plus mĂ©ridional du parcours. Ă ce stade, on est trĂšs proche du village dâEssarois, posĂ© au bord de la Digeanne, affluent de de lâOurce qui flanque le cĂŽte oriental de la forĂȘt. Ă lâabri dâun gros chĂȘne, on dĂ©balle les pique-nique en continuant de sâimprĂ©gner de tous les signaux envoyĂ©s par la forĂȘt. Sous lâĂ©clatant soleil de juillet, la forĂȘt de ChĂątillon est lumineuse et bienveillante. Par un inattendu effet de contraste, les lĂ©gendes effrayantes et les contes obscurs ayant pour dĂ©cor la forĂȘt, en gĂ©nĂ©ral, me reviennent Ă lâesprit. Il est donc essentiel dâapprendre, dĂšs le plus jeune Ăąge, Ă la comprendre, Ă lâaimer et Ă la respecter. Câest le mĂ©tier de Sylvain et sa fonction au sein de la Maison de la ForĂȘt, pionniĂšre, bien avant le lancement du Parc, sur la mission de sensibilisation et dâĂ©ducation Ă lâenvironnement en ForĂȘt de ChĂątillon. Au rang des peurs primaires, la forĂȘt, en particulier la nuit, occupe une place de choix dans lâinconscient collectif humain Le dĂ©clic remonte Ă lâenfance. , se souvient-il. Avec un papa bĂ»cheron dans les Vosges, ma fratrie a hĂ©ritĂ© des valeurs du travail et du respect de la nature. Une porte ouverte Ă la curiositĂ© et Ă lâenvie dâen savoir plus. Pour moi ça a Ă©tĂ© un BTS Gestion et Protection de la Nature, le passeport qui mâa conduit aujourdâhui Ă transmettre et animer. » Et essentiellement auprĂšs des plus jeunes, quâil compare Ă des livres encore vierges oĂč Ă©crire de belles pages dâavenir sur le sujet du respect de lâenvironnement et du vivant. Au-delĂ du croisement avec la route forestiĂšre du Val des Choues, le retour vers lâabbaye sâamorce. Notre joyeux quatuor, peu avare en bons mots et en plaisanteries, ne favorise pas spĂ©cialement lâobservation de la faune ! Je repartirai donc sans image de cerf, de sanglier ou de chevreuil, les ongulĂ©s remarquables du Parc National de ForĂȘts. Pas vue non plus la petite Chouette de Tengmalm dont je suis surpris dâapprendre la prĂ©sence ici, elle qui, traditionnellement, prĂ©fĂšre la montagne. Invisibles tout autant les 5 Ă 6 couples de cigognes noires, espĂšce quâon pensait disparue mais qui a finalement rĂ©apparue localement, par ici, dans les annĂ©es 1990. Ici se trouve lâune des rares stations de plaine de la Chouette de Tengmalm en France ! Ă peine croyable ! Il faudra revenir, avec Sylvain bien sĂ»r, pour sâoffrir un nouveau bain de forĂȘt, diurne et nocturne. Plonger plus loin encore que ce parcours de ronde dont la vocation est dâoffrir un premier aperçu du territoire aux visiteurs. Ă bientĂŽt 17h, mes compagnons de marche me saluent, me laissant seul devant lâimposante entrĂ©e du Val des Choues, une porte cochĂšre gigantesque que mon poing fermĂ© est inefficace Ă cogner pour annoncer ma prĂ©sence. Jâopte pour la cloche situĂ©e dans le mur Ă droite. Une jeune fille â jâapprends en discutant quâil sâagit dâune Ă©tudiante isĂ©roise en fin de stage â mâouvre et mâinvite Ă la suivre jusquâĂ ma chambre. Un prĂ©au ouvre sur une cour immense dont le centre est occupĂ© par un bassin et un Ăźlot de verdure. Je suis bluffĂ© par la taille de lâendroit. Ma guide me conduit Ă lâautre extrĂ©mitĂ©, peu avant les jardins, lĂ oĂč les chambres dâhĂŽte ont Ă©tĂ© amĂ©nagĂ©es pour les invitĂ©es. Dâun geste, elle me fait entrer dans une piĂšce bleutĂ©e et coquette, Ă lâatmosphĂšre un peu ancienne et Ă la dĂ©coration 100% chasse. Vous ĂȘtes attendu pour le dĂźner avec monsieur et madame Monot Ă partir de 19h. Bon sĂ©jour. » Sâil y a bien une chose que je nâaurais pas imaginĂ© en dĂ©marrant ce blog, câest dâĂȘtre invitĂ© Ă manger Ă la table dâun spĂ©cialiste de la vĂ©nerie ! Me voici donc au Val des Choues, petit paradis nichĂ© dans le Parc National de ForĂȘts, partagĂ© entre amusement et un soupçon dâanxiĂ©tĂ©, Ă me demander de quoi pourra bien ĂȘtre fait le dialogue de ce soir. Jâopte pour une position neutre et une sincĂšre curiositĂ© envers lâhistoire et la vie de mes hĂŽtes. Cela tombe prĂ©cisĂ©ment au moment oĂč je souhaite centrer davantage Carnets de Rando sur lâhumain. Câest lâoccasion rĂȘvĂ©e de mettre en pratique lâidĂ©e. Ă 19h, je me suis refais une allure et je sonne Ă lâentrĂ©e du logement de Michel et InĂšs Monot. Partager la table, en tĂȘte-Ă -tĂȘte et dans le cachet unique dâune abbaye millĂ©naire, dâun des plus importants reprĂ©sentants territoriaux de la chasse Ă courre et de sa compagne, est une expĂ©rience singuliĂšre pour un randonneur. Michel nous y a rejoints en lĂ©ger diffĂ©rĂ©, occupĂ© Ă gĂ©rer la destruction dâun essaim de frelons dans une aile de la propriĂ©tĂ©. Câest un personnage Ă la taille impressionnante, Ă la voix Ă la fois bien placĂ©e et posĂ©e, terriblement charismatique. Un Ă©quilibre habile de bienveillance et dâautoritĂ© qui invite au respect. Autour dâun repas succulent, on a parlĂ© de leur vie, ici et avant ici, du Parc, de randonnĂ©e et, Ă©videmment, de chasse. Quâon ne sây trompe pas, les Monot ne sont pas des aristocrates entourĂ©s de valets. Ils font tout eux-mĂȘme et sâĂ©puisent Ă la tĂąche. La vie Ă lâAbbaye nâa rien dâune vie de chĂąteau. Câest bien sĂ»r la vĂ©nerie qui les a rĂ©unis aujourdâhui, ici, au Val des Choues, Ă la tĂȘte de PiquâAvant-Bourgogne, un Ă©quipage de 150 chiens créé en 1999 dans la voie du sanglier. Les journĂ©es sont longues pour entretenir et faire vivre lâabbaye. Et encore plus quand on concourt Ă ĂȘtre des acteurs engagĂ©s dans la vie culturelle et territoriale de sa rĂ©gion tout en dĂ©fendant la chasse avec une foi non feinte. Les Monot auraient pu juste dĂ©cider de sâadonner Ă leur passion en privĂ©, Ă fermer la porte de leur domaine et Ă tourner le dos aux critiques fĂ©roces. Mais non. Câest exactement le contraire quâils ont fait. Ce Parc National de ForĂȘts, pour nous, câest une chance et non lâinverse. Il va permettre dâaccueillir tout un nouveau public. , mâexplique Michel avec conviction. Ă nous de nous adapter et Ă lui ouvrir les portes de notre maison de la chasse pour, jâespĂšre, tenter de la dĂ©mystifier. La philosophie câest dâexpliquer cette histoire, cette antĂ©rioritĂ© qui la fait passer de la tradition Ă la culture. » Le discours est sincĂšre et nâa rien de dĂ©magogique. Au-delĂ de mes croyances, je suis bluffĂ© par la volontĂ© dâouverture de Michel, par cette invitation au dialogue, par ce souci manifeste de transmettre les valeurs quâil aime et quâil incarne. On aime ou on nâaime pas la chasse Ă courre mais on ne peut pas enlever aux Monot dâĂȘtre dans la bonne attitude et dâĂȘtre citĂ©s en exemple comme des pacificateurs dans la guerre ouverte qui oppose parfois les chasseurs aux non-chasseurs. Le Val des Choues est une zone franche, un geste dâapaisement qui veut prouver que la chasse Ă courre nâest pas dictĂ©e par un instinct criminel ou par le goĂ»t du sang. Câest une passion, une culture et, contre toute attente, un haut respect du vivant. Du moins quand câest bien menĂ©. On paye malheureusement les Ă©carts et les mauvais comportements dâautres Ă©quipages. , plaide Michel. Il suffit de quelques imbĂ©ciles pour condamner un collectif entier. » Michel Ă©voque et dĂ©plore ces sĂ©quences barbares quâon voit circuler sur le web. On a pleinement conscience de donner la mort Ă un animal. », poursuit-il. Ce nâest pas anodin. Et lorsquâon le fait, on doit le faire avec le respect nĂ©cessaire. » La vĂ©nerie, ici, nâest pas un hobby câest un art de vivre dans et avec la nature. Pour lâexpliquer, Michel et sa femme ont ouvert le MusĂ©e-OpĂ©ra de la VĂ©nerie. Un parcours pĂ©dagogique, visuel et sonore, pour naviguer avec tous ses sens dans cet univers quâon ne connaĂźt finalement pas. Une suite de piĂšces Ă lâagencement maĂźtrisĂ© et aux dĂ©cors soigneusement choisis qui ne peut pas laisser le visiteur indiffĂ©rent. Les Ă©poux ne sont pas en manque dâidĂ©es pour faire du site un lieu de partage. Ici on a le sens de lâaccueil et de lâhospitalitĂ©. Et une envie tenace de faire entrer le visiteur dans lâintimitĂ© dâune passion maudite par un public nĂ©ophyte Câest le point dâorgue dâune visite au Val des Choues, aprĂšs avoir flĂąnĂ© dans les immenses jardins Ă la française qui, longtemps, ont accueilli spectacles, concerts et cĂ©lĂ©brations Ă©questres dans les annĂ©es 90. Un succĂšs Ă©vĂ©nementiel que le site doit Ă InĂšs Monot. Dernier-nĂ© de cette fiĂšvre crĂ©atrice, le MusĂ©e OpĂ©ra bĂ©nĂ©ficie depuis peu dâune scĂ©nographie de qualitĂ© qui veut transmettre les codes de la vĂ©nerie aux nĂ©ophytes. On propose Ă©galement Ă ceux qui le dĂ©sirent dâaccompagner une chasse, Ă pied ou Ă vĂ©lo. Ainsi ils peuvent se faire leur propre idĂ©e. » Encore une idĂ©e incroyable qui plaide en faveur de la cohabitation. Une mine dâinspiration pour renouer un difficile dialogue entre le public et les chasseurs. Avant de quitter Michel et InĂšs le lendemain pour la suite de mes reportages en Pays ChĂątillonnais, je rends visite au chenil. Les quelques 150 Grands Anglo-Français Tricolores qui constituent la meute sont lĂ , rĂ©partis en diffĂ©rentes courettes. Loin des chiens sanguinaires quâon pourrait trop facilement imaginer, je trouve des pĂ©pĂšres cĂąlins Ă lâĆil tendre et curieux. ĂlevĂ©s Ă lâodeur dâun seul gibier â ici le sanglier â ils ne bronchent pas au passage dâautres espĂšces. Un Ă©pisode de chasse se solde parfois â et mĂȘme souvent â par une dĂ©faite. La meute est mise en Ă©chec par le gibier et câest ainsi. » souhaite rappeler Michel. Le repas de la meute est assurĂ©ment un instant fascinant et magique oĂč la communion entre lâanimal et lâhomme sâexpriment avec une solennitĂ© Ă©tonnante La meute est nourrie en fin de journĂ©e. Un moment incroyable lorsque, dâune seule parole de Michel, les aboiements nourris par lâexcitation du repas sâarrĂȘtent net. En quittant le Val des Choues, mon regard sur la chasse a changĂ©. Je suis grĂ© Ă Michel, InĂšs et leurs enfants de mâavoir permis dâentrevoir lâhumain au-delĂ de la main qui tient le fusil. On connaĂźt bien la caricature, hĂ©ritĂ©e de La TĂ©lĂ© des Inconnus dans les annĂ©es 90, qui questionne la diffĂ©rence entre un bon et un mauvais chasseur. Si je sais, malheureusement que trop, ce quâest un mauvais chasseur, je sais aussi, depuis ma visite au Val des Choues, ce quâest un chasseur armĂ© de bon sens. VENIR EN PAYS CHĂTILLONNAIS En voiture Le point dâancrage pour cette escapade dans le Parc National de ForĂȘts, câest la trĂšs belle ville de ChĂątillon-sur-Seine qui, a elle seule, mĂ©rite la visite. Jây reviendrai dans un prochain article. ChĂątillon est un point assez central dans un cercle disposĂ© autour de Dijon, Troyes, Auxerre, Chaumont et Langres. On peut donc le rejoindre facilement depuis la plupart des axes. Pour les sudistes, comme moi, on arrivera nĂ©cessairement par lâautoroute lâA6, on sortira Ă Dijon et on rejoindra ChĂątillon par la D971 6h environ. Dijon sera Ă©galement le point de passage en arrivant depuis le Jura ou Mulhouse 3h30 environ. Pour le Grand Est, en revanche, on passera plutĂŽt par Chaumont puis par la D65, qui devient ensuite D965 environ 4h depuis Strasbourg. Le Nord contournera Paris pour passer par Troyes et descendre sur ChĂątillon par la D671, qui devient ensuite D971 5h depuis Lille. Les Parisiens, eux, descendront par lâA6 via Auxerre puis, par la sortie 20 et la D965, tireront sur ChĂątillon via Tonnerre 3h environ. Auxerre sera aussi point de passage pour les Bretons, en passant dâabord par OrlĂ©ans 8h depuis Brest. Le Grand Ouest et Sud-Ouest, quant Ă eux, prĂ©fĂ©reront viser Clermont-Ferrand ou Moulins pour rejoindre dâabord Nevers, puis en diagonale Avallon pour attraper lâA6, la suivre au sud jusquâĂ la sortie 23 puis, via Montbard et la D980, rejoindre enfin ChĂątillon 7h30 environ depuis Bordeaux. En train/bus La gare de ChĂątillon-sur-Seine nâest plus en service. Il faut passer par la gare de Montbard 30mn en voiture de ChĂątillon puis prendre la ligne 126 jusquâĂ ChĂątillon. AccessibilitĂ© Ă©galement depuis Dijon avec 5 trains par jours environ 1h30 de trajet et un tarif allant de 15 Ă 20 euros. Pour celles et ceux qui arriveraient en train depuis Dijon, câest la ligne 124 jusquâĂ 7 dĂ©parts quotidiens quâil faudra emprunter. ACCĂS AU VAL DES CHOUES ET AU PARC NATIONAL DE FORĂTS Depuis ChĂątillon-sur-Seine, suivre Ă lâest la D928, direction Langres et Recey-sur-Ource. Au croisement avec la D13, continuer Ă droite par la D928 direction A31, Maisey-le-Duc et Vanvey. Traverser Maisey et rejoindre Vanvey. Dans le village, juste aprĂšs lâĂ©glise, tourner Ă droite par la route C3 direction Villiers-le-Duc et Ancienne Abbaye du Val des Choues. Attention, aprĂšs 100 mĂštres, ignorer la direction Villiers-le-Duc par la D112a sur votre droite et poursuivre tout droit en suivant les indications Abbaye du Val des Choues. Stationnement devant le mur dâenceinte de lâabbaye. Depuis ChĂątillon-sur-Seine, comptez 30 minutes 22,5 km. CIRCUIT DU VAL DES CHOUES LE TOPO Note suivre un topo en forĂȘt nâest pas chose aisĂ©e mĂȘme si jâai tentĂ© dâĂȘtre le plus prĂ©cis possible par rapport au terrain et Ă la carte. Sur place le balisage est correct mais restez nĂ©anmoins attentif en forĂȘt, on rate vite une balise ! Je vous mets, en plus, un lien vers le fichier GPX du parcours. Depuis le parking de lâAbbaye, rejoindre le panneau dâinformation de la randonnĂ©e en continuant par la route forestiĂšre. Partir Ă droite de celui-ci par une belle allĂ©e de taillis et entrer ensuite dans le sous-bois par la gauche 1. Grimper une cĂŽte et Ă la patte dâoie suivante, prendre Ă gauche 2. Rejoindre ainsi rapidement la TranchĂ©e du Val des Choues quâon suit par la gauche 3. AprĂšs environ 800 mĂštres, Ă un croisement de 5 chemins, quitter la tranchĂ©e Ă gauche 4. Le chemin va amorcer une descente progressive jusquâĂ rejoindre lâextrĂ©mitĂ© de la TranchĂ©e de la Haute Enclave 5. La suivre et la poursuivre lorsquâelle opĂšre, plus loin, un coude marquĂ© Ă droite. 300m avant dâatteindre la Route ForestiĂšre de la Combe aux Cerfs Ă Essarois, repĂ©rer le balisage qui repart en arriĂšre, Ă gauche, Ă la faveur dâune intersection avec le Chemin du Bas de Comet 6. Le suivre jusquâĂ son extrĂ©mitĂ© 7. Dans lâespace final, partir dans les taillis, Ă gauche. Un peu plus loin, bien suivre le balisage Ă droite 8 qui sâĂ©tire ensuite tout droit par un chemin en sous-bois. AprĂšs environ 600 mĂštres, il coupe un autre chemin 9 le suivre Ă gauche. Ă la suite dâune courbe Ă droite, il finit par rejoindre une route goudronnĂ©e 10. La suivre dâabord sur la droite pendant une quinzaine de mĂštres puis prendre Ă gauche par un chemin en forĂȘt jusquâĂ rejoindre une large piste 11. La suivre Ă gauche jusquâĂ une ligne Ă©lectrique et tourner Ă gauche par la TranchĂ©e de la Villie Ă Essarois 12. Le balisage dĂ©croche lĂ©gĂšrement Ă droite un peu plus tard, via un chemin plus forestier 13. Le suivre jusquâĂ croiser une nouvelle piste 14. Tourner dessus Ă gauche et descendre jusquâĂ rejoindre lâabbaye. RECOMMANDATIONS PARTICULIĂRES & DIFFICULTĂ Bon on devrait assez vite faire le tour de la question. Cette randonnĂ©e dans le Parc National de ForĂȘts, câest de la balade. Ă lâexception dâune courte cĂŽte, au dĂ©but, pour rĂ©veiller un peu les mollets, aucune difficultĂ© physique nâest Ă prĂ©voir tout du long. Câest plus de la vigilance qui est recommandĂ©e pour bien veiller Ă rester sur lâitinĂ©raire balisĂ©. Comme je lâai dit dans le pas-Ă -pas ci-dessus, le balisage est trĂšs correct mais il suffit de quelques secondes dâinattention pour rater une balise et sâengager sur le mauvais chemin. Les forĂȘts, vous le savez, ce sont des labyrinthes. NâhĂ©sitez donc pas Ă vĂ©rifier rĂ©guliĂšrement votre chemin avec la carto et le topo. Comme Ă chaque reportage en forĂȘt, jâinsiste sur la nĂ©cessaire et frĂ©quente attention quâil faudra porter aux tiques. Ne nous leurrons pas il y en a. Ăa fait partie du patrimoine forestier, câest ainsi. Vous aurez donc avec vous tout le nĂ©cessaire dans le sac Ă dos le rĂ©pulsif, la pince Ă tiques et lâantisepâŠtique bien sĂ»r ! Autre chose, qui a son importance vous lâavez lu dans lâarticle, on est ici au pays de la chasse. La pĂ©riode de chasse court de mi-septembre Ă fin fĂ©vrier. Il est donc prĂ©fĂ©rable dâĂ©viter la forĂȘt Ă cette pĂ©riode et les jours concernĂ©s. Pour anticiper, pensez Ă consulter la carte des jours de chasse en battue pour le grand gibier sur le dĂ©partement de la CĂŽte-dâOr. LE CIRCUIT DU VAL DES CHOUES AVIS PERSO & CONSEILS Pour celles et ceux que ma prose fatigue et/ou qui nâont pas vingt minutes pour lire un article en entier, je vous fais une synthĂšse ici. Courte et facile, cette petite boucle est une vraie opportunitĂ© de prendre le pouls de ce Parc National de ForĂȘts. Pour en profiter pleinement, jâai deux conseils le premier câest prenez le temps. Le temps dâobserver, de guetter, de comprendre, de ressentir. Si vous ne faites que marcher dâune traite, vous passerez Ă cĂŽtĂ© de lâesprit de cet itinĂ©raire. Mon deuxiĂšme conseil câest, si vous ne vous sentez pas capable dâinteragir avec le milieu par vous-mĂȘme, faites vous aider et partez accompagnĂ©es par quelquâun comme Sylvain. Vous trouverez de bons conseils Ă la Maison de la ForĂȘt de Lenglay. Bon, moi, comme je suis gourmand, jâen aurais aimĂ© encore plus. Plus de rencontre avec la faune â mais ça, ça ne sâimprovise pas comme ça â plus dâexploration en profondeur pour pĂ©nĂ©trer le cĆur de la forĂȘt, plus de fleurs et de lumiĂšres magiques â mais ça câest merci le Covid-19 car, initialement, ce reportage aurait dĂ» se faire plutĂŽt au printemps quâen plein Ă©tĂ©. Alors un troisiĂšme conseil, ce serait de bien choisir vos heures et votre saison pour que le dĂ©cor soit encore plus magique. Et Dieu que, dans ces forĂȘts, il y a de la magie dans lâair derriĂšre chaque arbre. Enfin, dernier point de vue, sur le sujet sensible de ce reportage la chasse Ă courre. Je me suis bien fait allumer sur ce sujet sur les rĂ©seaux quand je lâai Ă©voquĂ© Ă lâĂ©poque du tournage. Ăa montre Ă quel point câest tendu et que la rĂ©flexion est Ă©vincĂ©e au profit de la colĂšre. Moi je ne vous dis quâune chose venez au Val des Choues et voyez par vous-mĂȘmes. Rencontrez et parlez avec Michel et InĂšs Monot. Partagez leur table et une soirĂ©e avec eux. Et faites vous votre propre avis. Ă dĂ©faut dâen changer, vous aurez au moins les arguments pour savoir de quoi on parle rĂ©ellement. Du moins ici, en CĂŽte-dâOr. Et vous profiterez au passage du cadre prestigieux de lâabbaye. Câest instructif et ça fait rĂ©flĂ©chir sur nos jugements faciles et trop souvent portĂ©s sans connaissance des sujets. HĂBERGEMENT ASSOCIĂ Abbaye du Val des Choues testĂ© et approuvĂ© Dormir dans le cadre impressionnant dâune abbaye sĂ©culaire, en plein milieu du Parc National de ForĂȘts, ça nâest pas donnĂ© tous les jours. Quand, en plus, elle est situĂ©e juste devant le dĂ©part de lâitinĂ©raire, ça ne se refuse pas. Et quand elle offre, de surcroĂźt, la possibilitĂ© dâune rencontre riche en enseignements et en leçon de tolĂ©rance, on ne rĂ©flĂ©chit pas et on y va. Un passage au Val des Choues est le prolongement nĂ©cessaire Ă cette boucle de randonnĂ©e. Câest un lieu hors du temps et, de surcroĂźt, on mange plus que trĂšs bien Ă la table de Michel et InĂšs. Et, contre toute attente quand on nâest pas, Ă la base, un grand fan de la chasse, on passe un excellent moment avec eux. Pas dâhĂ©sitation donc dormez au Val des Choues ! 2 chambres dâhĂŽtes, 90 Ă 110 euros la nuit, petit-dĂ©jeuner inclus. Note prĂ©sence Ă©galement sur le site dâun gĂźte de groupe pour 15 personnes, en location Ă la semaine ou week-end
MatĂ©riel - 1 cerceau plat. Ici un diamĂštre de 22,5 cm et une largeur de 2 cm. - 1 Ă©clisse A, de la longueur de l'anse Ă tresser + 8 cm. Ici donc la moitiĂ© de la circonfĂ©rence + 8 cm. Ce qui donne pour la demi circonfĂ©rence 22,5 X 3,14/2 = 36 cm; et une longueur d'Ă©clisse de 36 + 8 = 44 cm. - 2 Ă©clisses C et D, de longueur correspondant Ă 3 fois la demi circonfĂ©rence. Ici donc 36 x 3 = 108 cm. - 1 Ă©clisse B qui doit faire environ 30 tours autour de l'anse. Le cerceau fait 2 cm de large. Donc 1 tour fera 2 + 2 + 0,5 + 0,5 = 5 cm. La longueur de l'Ă©clisse devra faireau minimum 30 X 5 = 150 cm. 1° Tracer sur le cerceau l'emplacement du tour du panier Au crayon marquer l'emplacement du tour du panier pour dĂ©limiter sur le cerceau la partie Ă tresser de l'anse poignĂ©e. 2° Attacher l'Ă©clisse A avec du papier collant sur le cerceau Positionner l'Ă©clisse A sur la partie du cerceau qui correspond Ă l'anse. Avec du papier collant, dans la zone non tressĂ©e hors poignĂ©e, faire tenir un bout de l'Ă©clisse sur le cerceau. La face de l'Ă©clisse la moins belle contre le cerceau. 3° Attacher aussi l'Ă©clisse B avec le papier collant A l'intĂ©rieur du cerceau, sous l'attache de l'Ă©clisse A, maintenir aussi un bout de l'Ă©clisse B avec du papier collant. La face la plus belle de l'Ă©clisse contre le cerceau. 4° Enrouler, sur quelques tours, l'Ă©clisse B autour du cerceau A partir du traçage de l'emplacement du tour du panier, avec l'Ă©clisse B tourner autour du cerceau sur quelques tours, ici quatre. Ces tours seront cachĂ©s par l'oeil de Dieu ensuite. 5° Positionner l'Ă©clisse C AprĂšs les quatre tours de l'Ă©clisse B, glisser l'Ă©clisse C sous l'Ă©clisse A en la centrant par rapport au cerceau. La face la plus belle de l'Ă©clisse contre le cerceau. 6° Positionner l'Ă©clisse D AprĂšs avoir fait un tour du cerceau avec l'Ă©clisse B, glisser sous l'Ă©clisse A l'Ă©clisse D, lĂ aussi la face la plus belle contre le cerceau. Maintenir en place avec des pinces Ă linge. 7° Plier le cĂŽtĂ© droit de l'Ă©clisse C 8° Passer le bout de l'Ă©clisse C sous l'Ă©clisse A 9° Plier ensuite le cĂŽtĂ© gauche de l'Ă©clisse C 10° Passer ce bout de l'Ă©clisse C sous A et sous l'autre bout de l'Ă©clisse C 11° Faire un tour avec l'Ă©clisse B autour du cerceau 12° Plier maintenant le cĂŽtĂ© droit de l'Ă©clisse D 13° Passer le bout de l'Ă©clisse D sous A 14° Plier le cĂŽtĂ© gauche de l'Ă©clisse D 15° Passer ce bout de l'Ă©clisse D sous A et sous l'autre bout de l'Ă©clisse D 16° Faire un tour avec l'Ă©clisse B autour du cerceau Il faut se rappeler qu'Ă chaque fois que l'on a croisĂ© les deux bouts de l'Ă©clisse C ou D sous A, l'Ă©clisse B doit faire un tour. 17° Continuer ce principe de tressage avec les Ă©clisses C et D On voit maintenant se former le tressage des deux Ă©clisses C et D. Le tressage se poursuit suivant le mĂȘme principe avec les deux bouts des Ă©clisses C et D. 18° Si les Ă©clisses sĂ©chent, tremper les dans l'eau deux Ă trois minutes 19° Poursuivre le tressage 20° ArrĂȘter le tressage Ă 3 cm du traçage du tour du panier 21° Attacher les extrĂ©mitĂ©s des Ă©clisses C et D sur le cerceau Ramener les bouts d'Ă©clisses sur le cerceau, et les lier au cerceau en faisant quelques tours avec l'Ă©clisse B, ici quatre. LĂ aussi cette attache sera cachĂ©e par la liaison anse-tour du panier, en "oeil de Dieu". 22° Maintenir les extrĂ©mitĂ©s des Ă©clisses avec du papier collant 23° Anse tressĂ©e terminĂ©e
Incroyables Comestibles 31 janvier 2020 Animations / ZĂ©ro DĂ©chet 0 commentaire Sur la pĂ©riode de DĂ©cembre 2019 au Janvier 2020 se sont dĂ©roulĂ© six ateliers de vannerie. Un premier de dĂ©couverte avec une partie glanage de lâosier dans la campagne de Vannes et la confection dâune dĂ©coration sur une base de rond de bois pour apprendre les bases. Durant ces six ateliers nous avons pu dĂ©couvrir toutes les Ă©tapes de la confection dâun panier rond; glanage, confection de lâarmature, lien avec lâĆil de dieu, Ă©clisses, tressage et augmentation. Vous devriez Ă©galement aimer Laisser un commentaire
L'art de la vannerie Vous avez peut-ĂȘtre dĂ©jĂ entendu parler de la vannerie, cet art qui consiste Ă rĂ©aliser des objets Ă lâaide de tiges vĂ©gĂ©tales ? Cette technique existe depuis trĂšs longtemps et les premiers objets de vannerie ont Ă©tĂ© fabriquĂ©s il y a plus de 10 000 ans ! Contenu1 Que signifie le terme vannerie » ? Histoire de la vannerie2 La vannerie un art respectueux de lâenvironnement3 Les diffĂ©rentes Classification selon la technique Classification selon les matĂ©riaux utilisĂ©s4 Les diffĂ©rentes techniques selon les matĂ©riaux MatĂ©riaux MatĂ©riaux souples5 Quels sont les outils nĂ©cessaires ? 6 Ătat des lieux en France7 Pour en savoir La rĂ©daction de Toutvert vous conseille aussi Câest un travail qui demande une certaine technique et un grand savoir-faire. Alors, si vous souhaitez en savoir plus sur cet art, voici un article complet ! Retrouvez ici la technique, les outils Ă utiliser ainsi que les diffĂ©rents objets Ă fabriquer grĂące au tissage de fibres vĂ©gĂ©tales. AprĂšs lecture, vous saurez tout sur la vannerie ! Que signifie le terme vannerie » ? Câest un art qui consiste Ă fabriquer des objets grĂące Ă des tiges vĂ©gĂ©tales fines et flexibles. Aujourdâhui, les plus cĂ©lĂšbres sont le rotin et lâosier. Les objets rĂ©alisĂ©s par le vannier peuvent ĂȘtre des paniers, des corbeilles, des nattes, des chapeaux ou encore des cabas. Histoire de la vannerie Les premiers objets retrouvĂ©s remontent Ă 10 000 ans et furent dĂ©couverts en Ăgypte. Dâautres objets datent quant Ă eux de 7 000 ans et ont Ă©tĂ© trouvĂ©s au Moyen-Orient. Dans certains cas, des traces de vannerie sont Ă©galement retrouvĂ©es sur des poteries, par exemple. Autrefois, la vannerie Ă©tait une importante source Ă©conomique, mais au fil du temps cet artisanat sâest rarĂ©fiĂ©. Ceci est surtout dĂ» au manque de mĂ©canisation pour fabriquer les objets. La vannerie un art respectueux de lâenvironnement La vannerie est un geste Ă©cologique, car un panier en osier remplace des milliers de sacs plastiques. De plus, les objets fabriquĂ©s comme les paniers en osier peuvent ĂȘtre utilisĂ©s sur le long terme et restaurĂ©s lorsquâils en ont besoin. Un joli geste Ă©cologique ! Cette pratique nâengendre pas de coĂ»ts importants, car elle nĂ©cessite que des Ă©lĂ©ments naturels. Les diffĂ©rentes classifications Selon la mĂ©thode employĂ©e pour fabriquer les objets, cette pratique est diffĂ©rente et peut ĂȘtre classĂ©e en fonction des matĂ©riaux utilisĂ©s ou de la technique employĂ©e. Classification selon la technique employĂ©e On parlera de vannerie spiralĂ©e dĂšs lors que les brins de fibres formeront un toron enroulĂ© sur lui-mĂȘme en forme de spirale. Pour ce type de vannerie, les matĂ©riaux utilisĂ©s peuvent ĂȘtre des herbes, du bois ou des feuilles. La vannerie Ă nappes est une technique qui ressemble au tissage et qui utilise des matiĂšres en forme de ruban comme les feuilles de palmier. Enfin, la vannerie tressĂ©e utilise au minimum deux brins flexibles entrecroisĂ©s et des brins de clĂŽture. Les premiers forment la structure et les deuxiĂšmes assurent le maintien de cette derniĂšre. Câest le type le plus rĂ©pandu en Europe. Classification selon les matĂ©riaux utilisĂ©s En vannerie, plusieurs matĂ©riaux peuvent ĂȘtre utilisĂ©s. Selon leur nature, on parlera de vanneries dâosier tressĂ©es, de rotin spiralĂ©es et tressĂ©es, de bambou spiralĂ©es, tressĂ©es ou Ă nappes, de chĂątaignier, de paille en cordon spiralĂ© ou tressĂ©, de noisetier, de jonc, de palmier, de maĂŻs ou dâautres bois chĂȘne, bouleau, tilleul, frĂȘneâŠ. Les diffĂ©rentes techniques selon les matĂ©riaux utilisĂ©s Selon les matĂ©riaux utilisĂ©s, voici les diverses techniques employĂ©es MatĂ©riaux rigides Fonds sur croisĂ©e ovale. Fond sur croisĂ©e ronde. Fond plat ovale. Fond plat rond. Des anses, des bordures, des montants et des clĂŽtures font aussi partie des techniques pour les matĂ©riaux rigides. Les matĂ©riaux utiles MatĂ©riaux souples Technique du hochet. Vannerie spiralĂ©e cousue. Ćil de Dieu. Tresses et bandes nattĂ©es. Quels sont les outils nĂ©cessaires ? Lâart de la vannerie demande lâutilisation dâoutils spĂ©cifiques comme un couteau de vannier dont le bout est lĂ©gĂšrement recourbĂ©, des fendoirs en bois dur pour couper les brins dâosier en parties Ă©gales ou encore le trusquin pour diminuer lâĂ©paisseur des brins pour en obtenir des plus fins. Un ciroir pour Ă©corcer les brins dâosier et une batte sont aussi nĂ©cessaires. Dâautres outils peuvent aussi se rĂ©vĂ©ler nĂ©cessaires pour la pratiquer maillet, sĂ©cateur ou encore une serpette. Ătat des lieux en France Aujourdâhui, en France, la vannerie est un art qui devient rare. Cependant, certains villages pratiquent encore cette technique et continuent Ă fabriquer de jolis objets. Ceci est notamment le cas en Indre-et-Loire oĂč la coopĂ©rative de vannerie regroupe 70 vanniers. En France, une Ă©cole de vannerie lĂcole nationale dâosiĂ©riculture et de vannerie prĂ©pare Ă©galement des jeunes au mĂ©tier de vannier. Elle est situĂ©e en Haute-Marne. Pour en savoir plus La rĂ©daction de Toutvert vous conseille aussi Street art quand lâart et la nature se mĂȘlent. Le Land Art ou lâart dans la nature ». Upcycling ces ressourceries qui transforment des dĂ©chets en objets dâart. Rock Garden la plus grande Ćuvre dâart rĂ©alisĂ©e Ă partir de dĂ©chets recyclĂ©s. Snow Art crĂ©ations sur neige par Simon Beck. Street art green graffiti » signĂ© Nuxuno XĂ€n Ă Fort-De-France. Recyclage crĂ©atif des rĂ©utilisations surprenantes de bouteilles en plastique. Gowanus Canal, un lieu oĂč art et pollution se mĂ©langent. Lâart de remettre en Ă©tat et Ă son goĂ»t un meuble rĂ©cupĂ©rĂ©. NĂ©e en 1991 Ă Lyon, Julie nâa jamais quittĂ© sa ville natale. DiplĂŽmĂ©e dâune Licence en Langues Ă©trangĂšres anglais et espagnol, puis dâun Master 2 Management des Organisations et des Entreprises », elle sâest lancĂ©e en tant que rĂ©dactrice freelance en septembre 2016. Depuis toujours, elle est passionnĂ©e par lâĂ©criture. Adepte Ă©galement des produits bios et du dĂ©veloppement durable, elle a rĂ©ussi Ă combiner ses deux passions en devenant rĂ©dactrice web pour Toutvert en 2017. Durant son temps libre, elle aime voyager, lire, se balader au beau milieu de la nature et dĂ©couvrir de nouveaux petits villages.
Baba Simon Comment vivre Ă TokombĂ©rĂ© sans aborder Baba Simon ?Baba Simon Ă©tait un prĂȘtre camerounais. Il est nĂ© au dĂ©but du XXĂšme siĂšcle Ă EdĂ©a, ville du Sud du Cameroun. Il est dĂ©cĂ©dĂ© Ă Douala en parents sont de la religion traditionnelle, les musulmans sont dĂ©jĂ bien implantĂ©s dans le pays, mais le dĂ©but du XXĂšme siĂšcle voit le dĂ©but de l'Ă©vangĂ©lisation du Sud-Cameroun, avec l'intervention des prĂȘtres allemand, remplacĂ©s aprĂšs la premiĂšre guerre mondiale par des prĂȘtres français pour rappel suite Ă la dĂ©faite de l'empire prussien, le Cameroun initialement colonie allemande devient un protectorat franco-anglais, ce qui explique la double langue nationale actuellement.Mpeke, car c'est son vrai nom, va Ă l'Ă©cole des prĂȘtres de la mission, ce qui l'amĂšne Ă la sortie de l'adolescence Ă se faire baptiser, moment oĂč il recevra son prĂ©nom catholique Simon ». Puis il devient instituteur dans les Ă©coles de la mission, jusqu'au jour oĂč l'Ă©vĂȘque de YaoundĂ© dĂ©cide d'ouvrir un sĂ©minaire, afin de former un contingent de prĂȘtres indigĂšnes. Ainsi Simon Mpeke fait parti de la premiĂšre promotion de prĂȘtres indigĂšnes du Cameroun il en existait dĂ©jĂ au SĂ©nĂ©gal. AprĂšs avoir travailler dans sa paroisse d'origine, le PĂšre Simon est affectĂ© dans le quartier de New-Bell Ă Douala, oĂč il restera de nombreuses annĂ©es Ă vivre au quotidien avec les populations et Ă mener ainsi son action d' la suite, d'un voyage en France, qui a abouti Ă son entrĂ©e dans les petits frĂšres de JĂ©sus et au voyage de l'Ă©vĂȘque de Douala dans le Nord du Cameroun, Simon Mpeke dĂ©cide de se rendre dans l'extrĂȘme nord du Cameroun pour Ă©vangĂ©liser les populations donc en 1959, que Simon Mpeke, alors ĂągĂ© d'environ 50 ans, devenu Baba Simon arrive Ă Mayo-OuldĂ©mĂ© dans la rĂ©gion du Mayo-Sava et rejoint rapidement TokombĂ©rĂ© peu de temps aprĂšs, qui a une place centrale entre diffĂ©rentes ethnies de la cette Ă©poque, les musulmans dominent la rĂ©gion. Ils sont en gĂ©nĂ©ral peuls et dĂ©tiennent de grands troupeaux ou exploitations, les Kirdi sont leurs vassaux. Les Kirdi sont les habitants originaires de la rĂ©gion au contraire des Peuls, qui d'origine nomade, se sont installĂ©s dans la rĂ©gion par la force. Kirdi signifie paĂŻens, c'est Ă dire dans ce contexte, croyant animiste de la religion traditionnelle. Ils vivent en ethnie, chacun sur leur montagne. On retrouve encore chaque ethnie aujourd'hui, mais ils sont mĂ©langĂ©s et vivent ensemble, en partie grĂące Ă Baba Simon. Il sont Mouyang, Madda, Zoulogo, Moloko, Mandara...Ils se font la guerre, sur la plaine au centre de leurs montagnes TokombĂ©rĂ© littĂ©ralement la lieu du combat. Pour autant les mariages intra-ethnie sont mal vus, les hommes prennent donc des femmes des autres ethnies. Les enfants appartiennent Ă l'ethnie de leur pĂšre, ce qui est encore le cas aujourd' Baba Simon est arrivĂ© Ă TokombĂ©rĂ©, il veut Ă©vangĂ©liser les Kirdi, leur apporter la parole de Dieu. Quel n'est pas sa surprise quand il comprend que les Kirdi connaissent Dieu depuis bien longtemps, que les grands prĂȘtres traditionnels conversent avec Lui de temps en temps. Ils savent qu'il est le crĂ©ateur de tout sur cette Terre et vivent une relation trĂšs Ă©troite avec Lui dans le quotidien. C'est bien le mĂȘme Dieu pour tous Mouyang, Madda, Zoulgo... Seuls les rites diffĂšrent. Dans l'ensemble les rituels sont des sacrifices, comme le sacrifice de la chĂšvre, du bĆuf ou du poussin. Chaque rituel Ă des codes prĂ©cis et des dates prĂ©cises. Ainsi quand Baba Simon vient leur parler de Dieu aprĂšs avoir passĂ© beaucoup de temps avec eux, les Kirdi leurs rĂ©pondent que bien sĂ»r, tout ce qu'il leur dit ils le savent dĂ©jĂ . Qu'il ne leur apprend rien. Alors Baba Simon pense que sa mission n'a pas de fondement, mais une chose l'interpelle, et JĂ©sus dans tout ça, oĂč se place t-il ?Voici ce qu'a apportĂ© Baba Simon l'idĂ©e que chaque homme est le fils de Dieu. Les Kirdi savent que Dieu est leur PĂšre, mais ils n'ont pas compris la consĂ©quence directe, Ă savoir qu'ils sont les fils de Dieu et que des devoirs en dĂ©coulent. Par exemple si ils sont les fils de Dieu, alors ils sont frĂšres entre eux, chaque ĂȘtre humain qu'ils soient Mouyang, Zoulgo ou Madda est fils de Dieu. Or on ne fait pas la guerre Ă son frĂšre, on ne lui jette pas des sorts. S'amorce alors la fin des guerres ethniques, je dis s'amorce car les derniĂšres dates environs de 1990, m'a-t-on consĂ©quence, la prise en charge de soi. Si on est le fils de Dieu, on doit faire en sorte d'ĂȘtre digne de son hĂ©ritage et de travailler de telle sorte Ă faire pĂ©renniser son hĂ©ritage, d'oĂč la promotion humaine la projet santĂ©, le projet agricole, le projet Ă©ducation, le projet jeune, le projet fĂ©minin. Comme j'ai dit prĂ©cĂ©demment les Kirdi sont les vassaux des musulmans, en raison de cette place sociale, ils ont en quelque sorte perdu leur dignitĂ© humaine, Baba Simon s'applique Ă leur Ă sa doctrine l'Ă©cole est une clĂ© de la vie », Baba Simon concrĂ©tise l'une des premiĂšres marche de la promotion humaine, avec la crĂ©ation d'une Ă©cole, qui commence au pied d'un arbre Ă mĂȘme le sol, pour aboutir aujourd'hui Ă l'Ă©cole St Joseph, dont j'ai dĂ©jĂ parlĂ© prĂ©cĂ©demment. Environ 20 ans aprĂšs la mort de Baba Simon, ses successeurs continueront son Ćuvre, avec l'ouverture Ă proximitĂ© de TokombĂ©rĂ©, d'un collĂšge Baba Simon. CollĂšge gĂ©nĂ©ral et rural, qui a pour but d'accompagner les enfants pour acquĂ©rir des bases sur lesquelles s'appuyer pour dĂ©buter leur vie dans l'environnement qui les parallĂšle de l'arrivĂ©e de Baba Simon Ă TokombĂ©rĂ©, le docteur Maggi mĂ©decin suisse, qui a dĂ©jĂ ouvert des hĂŽpitaux dans le nord-cameroun, dĂ©cide d'installer son nouveau projet de santĂ© Ă TokombĂ©rĂ©. Ainsi appuyĂ© par Baba Simon, il commence ces premiĂšres consultations dans une case et petit Ă petit l'hĂŽpital s'agrandit, pour devenir celui que nous connaissons aujourd'hui hĂŽpital privĂ©e catholique et de district ».Baba Simon tombe malade en 1974, au commencement il est soignĂ© Ă TokombĂ©rĂ©, puis aprĂšs un sĂ©jour dans les hĂŽpitaux français, il finit par s'Ă©teindre au dĂ©but de l'annĂ©e 1975 Ă Douala. Son corps est ramenĂ© dans son village natal, prĂšs de EdĂ©a oĂč il est enterrĂ©. Son Ćuvre perdure aujourd'hui, grĂące en autre Ă l'un de ses successeurs, le PĂšre Aurenche. MĂ©decin et prĂȘtre, il arrive Ă TokombĂ©rĂ© quelques semaines aprĂšs le dĂ©cĂšs de Baba Simon et reprend la tĂȘte de l'hĂŽpital et plus globalement le projet de promotion humaine, pour les faire grandir et leur donner la vigueur qu'ils ont aujourd' population de TokombĂ©rĂ© est de la rĂ©gion du Mayo-sava reste imprĂ©gnĂ©e de l'aura de Baba Simon. Ses descendants ont d'ailleurs entamĂ© des dĂ©marches, en vue de le faire canoniser et souhaite que son corps soit transfĂ©rer Ă TokombĂ©rĂ© pour qu'il y soit enterrĂ©, probablement sur la colline oĂč il aimait tant se retirer pour prier. La colline qui porte actuellement son nom, au centre de TokombĂ©rĂ©, point de vue du l'ensemble des montagnes environnantes et sur le village lui-mĂȘme. Elle accueille en ces hauteurs une aire priĂšre et conserve la case, dans laquelle Baba Simon passait des heures Ă mĂ©diter. j'ai tirĂ© toute cette biographie du livre de GrĂ©goire Cador "On l'appelait Baba Simon", toutes mes excuses si ma mĂ©moire m'a fait dĂ©faut sur certaines dates Campagne de vaccination Cette semaine a eu lieu une campagne de vaccination de masse, contre le mĂ©ningoccoque A, responsable de mĂ©ningites dans les rĂ©gions les plus arides du pays et les pays campagne de vaccination a Ă©tĂ© proposĂ©e et financĂ©e par l'UNICEF., le gouvernement camerounais l'ayant rendu obligatoire, dans les rĂ©gions du grand-nord et et du sud-ouest. En totalitĂ© pour le district1 couvert par l'HĂŽpital PrivĂ© de TokombĂ©rĂ©, 12 000 vaccins ont Ă©tĂ© mis Ă la disposition des vaccinateurs. Les vaccinateurs sont des infirmiers de l'HĂŽpital, qui ont Ă©tĂ© rĂ©quisitionnĂ©s spĂ©cialement pour cette campagne par le surveillant gĂ©nĂ©ral de l'hĂŽpital le Dr ADOUKARA = dentiste et par le pharmacien le Dr TADA chargĂ©s de la bonne rĂ©alisation de cette campagne. Ils ont reçus une formation et depuis lundi parcours tout les matins les pistes de la rĂ©gions, pour vacciner toutes personnes entre 1 et 29 ans. En effet le nombre de vaccins n'est pas suffisant pour vacciner l'ensemble des habitants, ainsi la population cible sont les 1 an - 29 ans mĂȘme parfois il y a des ratĂ©s, et puis ici qui connait vraiment son Ăąge?.Afin de recruter un maximum de villageois, le programme prĂ©voit en plus des infirmiers vaccinateurs, des mobilisateurs, qui sont des habitants des villages, chargĂ©s de faire du porte Ă porte pour inciter les mĂšres Ă venir faire vacciner leurs enfants, ainsi que les jeunes adultes. Les mobilisateurs La fin de la campagne est prĂ©vue samedi, des sessions de rattrapages vont avoir lieu ce week-end, avec un Ă©largissement de la population cible, si il reste des eu l'opportunitĂ© de participer une matinĂ©e Ă une sĂ©ance de vaccination Ă TCHAGAWOLE dont voici les photos. Lavage du bras avant la vaccination Le stand de vaccination Une nassara avec une aiguille, de quoi traumatisĂ© Ă vie un enfant Avant Pendant AprĂšs Tout le matĂ©riel dans un carton et le tout sur la moto Ce fut une trĂšs agrĂ©able matinĂ©e, qui m'a permis de mieux dĂ©couvrir la vie quotidienne dans un village, ce qui est fort diffĂ©rent de TokombĂ©rĂ© et encore plus de Maroua. Beaucoup d'enfants ne sont pas scolarisĂ©s. Ils ont la peau trĂšs sĂšche et sont souvent sales surtout en cette saison de fraĂźcheur oĂč l'eau est trop froide pour se laver. Nombreux sont ceux dont les Ă©coulements nasaux ont sĂ©chĂ© Ă mĂȘme les lĂšvres et les mouches s'en rĂ©galent. Je me suis rĂ©ellement senti dans les conditions reculĂ©es que l'on imagine de l'Afrique noire. Mais comme toujours les rires et la joie rĂšgne Ă tout moment. Ils sont dans la misĂšre dixit un ami camerounais, mais ils savent prendre du recul sur leur situation et ne pas s'apitoyer sur les conditions de vie. De plus ils sont trĂšs accueillants, nous ont offert le repas la boule de mil blanche, que j'apprĂ©cie beaucoup ainsi que des arachides fut une excellente matinĂ©e, de convivialitĂ© avec MangavĂ© l'infirmier que j'accompagnais et les habitants de ce petit District la santĂ© au Cameroun est rĂ©partie par district, dans l'Ă©tablissement principal est un HĂŽpital, en gĂ©nĂ©ral public L'hĂŽpital PrivĂ© de TokombĂ©rĂ© fait exception, il est HĂŽpital de district depuis 2004, car il assurait les missions d'un hĂŽpital de district.. En plus de l'hĂŽpital, le district comptent des dispensaires centre de premiers soins, dont le personnel est en majoritĂ© infirmier. Le district de TokombĂ©rĂ© comprend Ă©galement les PMI et les matrones, qui sont assurĂ©s par les villageois. La vie Ă l'hĂŽpital ! Dans cet article je vais aborder deux thĂšmes, qui racontent la vie quotidienne de l'hĂŽpital et qui sont trĂšs symboliques de la diffĂ©rence d'organisation entre nos deux une premier temps, j'expliquerais le rĂŽle des accompagnants dans la vie quotidienne de l'hĂŽpital. Dans un second temps, j'aborderais la question de l'argent, qui est centrale et auquel je suis confrontĂ©e tout les pas les s'agit de personnes de la famille du malade, qui restent tout au long de l'hospitalisation de celui-ci Ă son chevet. Ils sont principalement des femmes. Les Ă©pouses quand il s'agit d'un homme, les mĂšres en pĂ©diatrie, les pĂšres, les maris, les frĂšres, les sĆurs, les mĂšres, les tantes ou mĂȘme les coĂ©pouses. Ils vivent Ă l'hĂŽpital pour quelques ont un rĂŽle essentiel dans la vie de l'hĂŽpital. On ne peut pas accepter un patient si il n'a pas d'accompagnant, car ici pas de service hĂŽtelier. Cela va des draps pour les lits Ă la nourriture. Nous trouvons cependant quelques personnes seules, qui n'ont rien Ă manger, alors les accompagnants des autres malades leur donnent Ă patient doit amener un drap pour couvrir son lit, on retrouve ici la place centrale que tient le tissu ou pagne dans la vie des gens. En maternitĂ©, les femmes ont Ă©galement une sorte de bĂąche en plastique qu'elles mettent sous le drap pour protĂ©ger le matelas lui-mĂȘme en plastique des souillures du sang et des urines et selles des nouveaux-nĂ©s. Peut-ĂȘtre ces bĂąches sont prĂ©sentes dans les autres services, mais je ne les ai pas remarquĂ©. Ce sont souvent les accompagnants qui prĂ©parent les lits des patients, car ceux-ci peuvent ĂȘtre trop faible pour le faire un patient vient Ă l'hĂŽpital, ces accompagnants suivent avec un paquet souvent sur la tĂȘte qui contient les marmites, les gamelles pour l'eau, de la nourriture le mil et les accompagnements pour faire la sauce. Ainsi que des vĂȘtements de rechange pour les patients et ce qui concerne la maternitĂ©, les accompagnantes se sont essentiellement des femmes, s'occupent Ă©galement d'Ă©liminer les gros dĂ©chets des accouchements, c'est-Ă -dire les bassins remplis de sang. Ils rĂ©cupĂšrent le placenta que nous leur donnons dans un petit sac plastique et se charge de le remettre au reste de la famille qui va l'enterrer. Ce sont elles, qui aident les patients pour leurs besoins et pour le bain des bĂ©bĂ©s. Elles ont aussi la charge de balayer le sol des salles d' voyons quelques hommes, notamment si nos patientes sont Nigeriannes. Pour les patientes des environs, j'ai plutĂŽt remarquĂ© que se sont les mĂšres ou les sĆurs qui tiennent ce rĂŽle. Les maris nous les voyons apparaĂźtre parfois quand l'enfant vient de naĂźtre on se demande comment ils sont su que l'enfant vient juste de naĂźtre et systĂ©matiquement pour payer . Seul les maris ont l'argent et frĂ©quemment nous autorisons les femmes Ă sortir, mais elles ne quittent l'hĂŽpital que 2 ou 3 jours aprĂšs, car elles attendent leur mari qui doit venir vous le voyez, nous trouvons beaucoup de femmes Ă l'hĂŽpital et qui dit femme, dit enfant en bas-Ăąge. Ainsi de nombreux enfants parcours les allĂ©es de l'hĂŽpital et nous accompagnent dans notre quotidien. Ce sont souvent eux qui ont peur des Nassara, surtout quand les femmes viennent de la montagne et que les enfants n'ont encore jamais vu de organisation m'a fait rĂ©flĂ©chir sur celle de nos hĂŽpitaux français. Nous savons qu'une des dĂ©penses les plus importantes de nos hĂŽpitaux sont les services d'hĂŽtellerie, or avec ce systĂšme de TokombĂ©rĂ© voici une Ă©conomie non nĂ©gligeable. Si nous imaginons transposer ceci chez nous, finit les plats sodexo immangeables et les patients abandonner dans les hĂŽpitaux. On pourrait imaginer des cuisines communes, oĂč les accompagnants prĂ©paraient les repas des patients et des machine Ă laver libre service. Cela crĂ©erait certainement plus de joie Ă l'hĂŽpital ce qui ne serait pas un mal. BiensĂ»r cela entraĂźnerait des contraintes comme devoir prendre des jours de congĂ©s, voir se dĂ©placer dans une autre ville si on n'habite pas prĂšs de la personne malade, cette organisation changerait beaucoup de choses Ă l'hĂŽpital dans son ambiance, dans les rapports des soignants y compris les mĂ©decins aux patients . Ma mission consiste Ă apporter une partie de mon savoir technique, je pense qu'ils vont m'apprendre leur savoir partie de cet article l' est omniprĂ©sent dans notre quotidien, chaque jour nous Ă©crivons sur les dossiers sort si paye ».A l'HĂŽpital PrivĂ© de TokombĂ©rĂ©, comme dans le reste du DiocĂ©se, les responsables ont pris le partie de faire payer les soins au forfait et non Ă l'acte comme c'est souvent pratiquer dans les autres centres de santĂ©. Par exemple un accouchement pour une femme du secteur sanitaire de TokombĂ©rĂ© coĂ»te 3500F, hors secteur 7500F je vous rappelle 1000F=1âŹ50. Ce tarif correspond Ă l'accouchement normal, sans intervention autre. Quand on commence Ă faire une intervention perfusion de syntocinon inducteur de contractions ou que l'on fait une rĂ©vision utĂ©rine le prix augmente. De mĂȘme en cas de dĂ©chirure ou d'Ă©pisiotomie la suture coĂ»te forfait comprend Ă©galement les mĂ©dicaments les plus utilisĂ©s comme le paracĂ©tamol, l'amoxicilline pĂ©nicilline ou encore le Fer. Les mĂ©dicaments les plus chers comme la Tramadol antalgique utilisĂ© pour les cĂ©sariennes sont payant. Et qui dit payant, dit avance de frais, et c'est lĂ oĂč rĂ©side une de mes exemple la cĂ©sarienne pour une femme du secteur coĂ»te 20 000F, si la famille n'avance pas les frais on ne fait pas la cĂ©sarienne. On doit attendre que la famille amĂšne l'argent. Ainsi trĂšs souvent entre la dĂ©cision de cĂ©sarienne et la cĂ©sarienne effective nous patientons un heure, voir plus. Vous pouvez imaginer aisĂ©ment l'Ă©tat de malaise dans lequel je me trouve pendant cette heure. Heureusement je n'ai pas encore eux besoin d'une cĂ©sarienne pour souffrance fĆtale, mais j'ai pratiquĂ© frĂ©quemment des rĂ©animation de nouveau-nĂ© dans le examens de laboratoire sont Ă©galement tous payant la NFS NumĂ©ration Formule Sanguine coĂ»te 1000F, de mĂȘme pour la goutte Ă©paisse examen diagnostique pour le paludisme. Tous les jours je pĂšse le pour et le contre de prescrire un examen supplĂ©mentaire Ă mes patientes, car je vais leur engendrer des frais en plus, alors que la clinique oriente dĂ©jĂ mon diagnostique. Par exemple devant une fiĂšvre Ă 39°C, on traite systĂ©matiquement pour un paludisme sans attendre la goutte Ă©paisse, de plus si celle-ci revient nĂ©gative on poursuit le traitement contre le paludisme, car si le plasmodium parasite qui donne le paludisme est en cours de multiplication dans les globule rouge il ne se verra pas Ă la goutte Ă©paisse. En conclusion devant une forte fiĂšvre, quelque soit le rĂ©sultat de la goutte Ă©paisse on donne le traitement contre le devant une fiĂšvre nĂ©onatale, on ne met pas dâemblĂ©e les antibiotiques, car la famille doit alors payer les antibiotiques, ainsi que l'hospitalisation du nouveau-nĂ©. On commence par un temps d'observation, si la fiĂšvre persiste on met en place le est constamment prĂ©sente dans nos rĂ©flexions mĂ©dicales et dans nos conduites Ă tenir. C'est une des difficultĂ©s que j'ai le plus ici. Au dĂ©but, je me disais que j'allais rester en retrait de cet aspect du travail, mais c'est impossible. De nouvelles rencontres Voici bien longtemps que je ne vous ai fourni la lecture. En voici les viens de passer une semaine Ă Maroua, dans le cadre des journĂ©es des nouveaux arrivants dans le est la grande ville de la rĂ©gion. Elle est la prĂ©fecture de la rĂ©gion de l'extrĂȘme-nord au Cameroun le nom des rĂ©gion correspond Ă leur situation gĂ©ographique dans le pays. Ainsi TokombĂ©rĂ© est dans l'extrĂȘme-nord la rĂ©gion en dessous de la notre est le Nord avec comme chef-lieu Garoua et ainsi de suite. Voici une carte pour mieux vous rendre compte. Le PĂšre Bernard, dont je vous ai dĂ©jĂ parlĂ©, m'avait proposĂ© de d'assister Ă la semaine des nouveaux arrivants dans le diocĂšse de Maroua-Mokolo cf carte. Heureuse de sortir de TokombĂ©rĂ© et de dĂ©couvrir cette fameuse Maroua, dont j'ai tant attendu parlĂ©. Maroua l'eldorado du ravitaillement ! J'acceptais donc avec enthousiasme, contente de pouvoir faire de nouvelles rencontres, mĂȘme si Ă TokombĂ©rĂ© je fais encore des nouvelles rencontres tous les jours. Ainsi lundi matin, rendez-vous Ă 6h30 avec le PĂšre Bernard, direction Maroua. Nous sommes partis vers 7h15 aprĂšs un petit-dĂ©jeuner et avoir attendu la Soeur Roselyne qui assistait Ă©galement Ă la session. Et aprĂšs un mois œ passĂ© Ă TokombĂ©rĂ©, me voilĂ sur la route qui m'a amenĂ© de nuit le 3 octobre dernier. Je peux apprĂ©cier les paysages, de montagnes et de plaines. La route pour rejoindre Maroua commence par de la piste durant environ 30 Ă 45 minutes selon que nous soyons en voiture, en moto ou en mini bus. Pour ce premier voyage, nous Ă©tions dans la R5 du PĂšre Bernard. Pour vous donnez une idĂ©e de la piste nos chemins de forĂȘts sont une route de grande qualitĂ© par rapport Ă la piste, qui est parsemĂ©e de gros trous et de sable. Je peux ainsi apprĂ©cier la rĂ©sistance des Ă Maroua, nous allons Ă la Procure je vous expliquerais par la suite, qui est Ă©galement l 'Ă©vĂȘchĂ©, et la session dont le dĂ©but Ă©tait prĂ©vu Ă 8h, commence dans la ponctualitĂ© Ă 9h. Par la suite les organisateurs le PĂšre Bernard et le PĂšre Henri ont confiĂ© Ă un participant une cloche de bĆuf, que ce dernier faisait sonner pour rythmer les dĂ©but et les fins d'interventions. L'Homme a une grande capacitĂ© de conditionnement car aprĂšs deux jours nous reconnaissions tous ce signal, afin de nous rendre dans la salle le matin ou aprĂšs la pause le de la premiĂšre matinĂ©e, aprĂšs le tour des prĂ©sentations, je me suis aperçue que j'Ă©tais la seule laĂŻc ou la seule Ă ne pas ĂȘtre ouvriĂšre apostalique. Ainsi pour la premiĂšre fois de ma vie, j'ai passĂ© la semaine entourĂ©e de sĆurs, novices aspirantes pour ĂȘtre sĆur, de prĂȘtres, ou de sĂ©minaristes en stage. J'ai partagĂ© la chambre avec la sĆur Roselyne j'ai eu peur qu'elle me demande de faire la priĂšre du soir, mais non elle ne la faisait pas non plus. La cerise sur le gĂąteau on m'a de nombreuses fois appelĂ© Soeur AdĂšle », il n' y a bien qu'ici que je peux ĂȘtre appelĂ©e ainsi peut-ĂȘtre le PĂšre Bernard va gagner son pari.PassĂ© les premiers temps Ă me demander si j'avais rĂ©ellement ma place dans ce groupe, j'ai laissĂ© les choses se faire et ai passĂ© un trĂšs bon moment. Parmi les sĆurs, quatre d'entre elles, sont originaires du Congo Kinshasa, une autre du Burkina-faso et une française ayant vĂ©cu 27 ans Ă YaoundĂ©. Parmi les prĂȘtres, il y avait un Nigerian originaire du Nigeria, James trĂšs sympa et rĂ©flĂ©chi, un Congolais Steve du Congo Brazaville, trĂšs bavard, mais jovial et agrĂ©able Ă vivre avec des discussions intĂ©ressantes. Un italien, originaire de la rĂ©gion de Venise, qui m'a-t-il dit Ă appris Ă son cuisinier camerounais Ă prĂ©parer les pĂątes et les pizza Ă l'italienne. Un français originaire de Nanterre, ainsi que d'autres prĂȘtres camerounais. Nous Ă©tions en tout 23 en comptant les deux donc Ă l'Ă©vĂȘchĂ© entourĂ© d'ouvriers apostaliques, avec un programme Ă©tabli pour eux. Ainsi nos journĂ©es Ă©taient rythmĂ©es par de nombreux moments de priĂšres. A 6h30 une fois 6h15 et ce tout les matins, il y avait la messe. J'ai copieusement Ă©vitĂ© cette premiĂšre messe du matin, mĂȘme si la sĆur Roselyne s'appliquait Ă me le rappeler vers 6h20 pour que je n'oublie pas. Le dernier jour vendredi, j'ai quand mĂȘme assistĂ© Ă la derniĂšre messe, de façon Ă honorer le PĂšre Bernard qui m'avait fait participĂ© Ă cette session et m'avait fait dĂ©couvrir Maroua, je lui en suis trĂšs cette premiĂšre messe du matin, chaque repas dĂ©butait par une bĂ©nĂ©diction au une petite priĂšre avec signe de croix pour ouvrir les festivitĂ©s. De mĂȘme Ă la fin du repas » les plus avertis reconnaĂźtront la rĂ©fĂ©rence, nous nous levions de tables et clĂŽturions le repas par une nouvelle bĂ©nĂ©diction. Ceci Ă chaque repas, donc trois fois par fin de journĂ©e le programme prĂ©voyait des vĂȘpres, chose inconnue de ma personne. J'ai assistĂ© aux premiĂšres vĂȘpres, si j'ai bien compris il s'agit de lecture de priĂšres contenues dans la Bible. AprĂšs avoir assistĂ©e aux premiĂšres vĂȘpres, comme pour la messe du matin, je me suis permise de ne pas me rendre aux autres. Ceux qui me connaissent, comprendront que cette ambiance a Ă©tĂ© un peu difficile pour moi, mais en-dehors de ces instants, j'ai passĂ© de trĂšs bons moments et comme toujours ici nous avons beaucoup ri et la joie rĂ©gnait en toute reste du programme Ă©tait composĂ© comme suit Lundi matin l'Ă©vĂȘque Monseigneur Stevens Belge de nationalitĂ© nous a fait une prĂ©sentation du DiocĂšse, ainsi que des diffĂ©rents centres de formations qu'il contient le grand sĂ©minaire Ă Maroua, le CollĂšge Baba Simon Ă TokombĂ©rĂ©, le centre de formation des catĂ©chistes Ă Mokolo, le centre JĂ©richo prĂšs Gurum et d'autres que je n'ai pas retenu. Par le suite nous avons eu de nombreuses interventions pour prĂ©senter les activitĂ©s qui se dĂ©roulent dans le DiocĂšse, avec en particulier les Projet de Promotion Humaine, soutenu par le Centre de DiocĂ©sain de DĂ©veloppement qui suit et aide au financement des projets. Quasiment chaque paroisse a un Projet de Promotion Humaine, qui se dĂ©cline en plusieurs activitĂ©s le Projet Ă©ducatif avec des Ă©coles primaires privĂ©es et trois collĂšges privĂ©es dont Baba Simon Le Projet jeune projet trĂšs important, qui se compose lui-mĂȘme de plusieurs volets les cop'monde sorte de centre aĂ©rĂ©s oĂč les enfant de 6 Ă 14 ans viennent jouer. Les plus grands encadres les plus petits et Ă travers les jeux il y a une mission d'Ă©ducation. Il y a Ă©galement le MEJ Mouvement EcclĂ©siastique des Jeunes mouvement d'origine français, il a pour but de guider les jeunes chrĂ©tiens dans la foi. Les groupes vocationnels pour les jeunes garçons comme filles qui se pose des questions sur un possible engagement dans le novicia ou le sĂ©minaire... La Promotion fĂ©minine groupe de femme, animĂ© par des sĆurs ou des bĂ©nĂ©voles pour aider les femmes, notamment grĂące Ă l'apprentissage de certains savoir faire comme la couture ou la vannerie. De plus ces groupes permettent de faire de la sensibilisation aux questions de santĂ© propre aux femmes planning familial, prĂ©vention IST... L'Action ChrĂ©tienne pour la Famille qui sont des groupes de paroles, pour permettre le dialogue dans le couple. Le Projet Agricole qui a pour but d'amĂ©liorer les rendement et de prĂ©voir des greniers pour faire des rĂ©serves en prĂ©vision de la saison sĂšche. A ce projet s'ajoute le centre JĂ©richo que je dĂ©velopperais par la suite. Le Projet SantĂ© avec 46 centres de SantĂ© et l'hĂŽpital PrivĂ©e de TokombĂ©rĂ©. L'Ă©vĂȘchĂ© gĂšre l'approvisionnement des mĂ©dicaments pour les centres de santĂ© du diocĂšse, qui viennent y faire leur commande et chercher les mĂ©dicaments dont ils ont besoin. Voici en rĂ©sumĂ© les activitĂ©s du DiocĂšse. L'Ă©vĂȘchĂ© est le lieu de rĂ©sidence de l'Ă©vĂȘque et oui j'ai Ă©galement serrĂ© la main plusieurs fois Ă un Ă©vĂȘque et est employĂ© Ă maintes reprises Bonjour Monseigneur », si on m'avait dit un jour que ça m'arriverait...La procure est le lieu de gestion financiĂšre de l'Ă©vĂȘchĂ©, c'est Ă©galement dans ces bureaux que les ouvriers apostoliques prĂȘtre et sĆurs ou encore les communautĂ©s religieuses peuvent ouvrir un compte bancaire, car ici rares sont les personnes qui ont un compte bancaire. L'argent est gardĂ© dans un endroit cachĂ© dans les cours de cette semaine, nous avons fait une excursion au centre JĂ©richo, se fut je pense mon moment une mini van, Ă 18, soit 4 par banquette prĂ©vu pour 3, nous avons parcouru les pistes des environs de Maroua. Jericho est un centre de formation agricole, qui reçoit chaque annĂ©e 12 couples avec leurs enfants, afin de leur donner une formation en agriculture et en Ă©levage. La formation est en deux ans la premiĂšre annĂ©e se fait au centre, chaque couple Ă 0,75 hectare de champs Ă cultiver, le reste Ă©tant des parcelles communes. Le centre possĂšde Ă©galement des vergĂ©s dont vous voyez les photos ci-aprĂšs, ainsi que des troupeaux de bĆufs, des chĂšvres, des poules et des porcs. La seconde annĂ©e chaque couple retourne dans son village pour mettre en application sur ses propres terres les enseignements reçus au centre. Un accompagnement est fait par les formateurs du centre, qui rendent visite rĂ©guliĂšrement au couple afin de les guider et de les conseiller. AprĂšs cette semaine bien animĂ©e, j'Ă©tais contente de rentrer Ă TokombĂ©rĂ© pour une brĂšve soirĂ©e, car le samedi j'avais prĂ©vu de retourner avec Claire une ami amĂ©ricaine, Ă Maroua afin qu'elle me fasse dĂ©couvrir le marchĂ© et cette fameux corne d' samedi matin rendez-vous Ă 7h chez Claire pour aller prendre le mini bus qui nous amenait Ă Maroua. AprĂšs avoir attendu d'autres passagers nous sommes parti vers 9h00 !Le marchĂ© de Maroua est vraiment trĂšs grand, c'est en effet une source d'approvisionnement sans comparaison Ă TokombĂ©rĂ©. On peut mĂȘme y trouver du beurre et du chocolat en tablette ! Ainsi que d'autres produit issu de l'importation, comme des boites de conserves ou de la avons Ă©galement parcouru le marchĂ© artisanal, oĂč sont vendus divers bijoux et produits issu de la vannerie sacs, chaussures et des vĂȘtements. C'est un peu la place touristique de Maroua et c'est le pays de la nĂ©gociation, oĂč j'ai pu m'adonner Ă ce jeux amusant, en ajoutant quelques mots de fufuldĂ© langue du commerce, ce qui faisait beaucoup rire les vendeurs. Encore une fois, on ri beaucoup avec les marchant et les nĂ©gociations se font dans la bonne m'a pris la moitiĂ© de mon salaire ! Une semaine Ă la maternitĂ© avec des images Voici le rythme de la maternitĂ© de l'hĂŽpital privĂ© de vais commencer par vous dĂ©crire les temps forts de la semaine, qui se dĂ©roulent systĂ©matiquement le matin. Ensuite je vous raconterai une journĂ©e type et pour finir je vous montrerai des photos de notre matĂ©riel avec les Le lundi est le jour de la dĂ©claration de naissance, associĂ© Ă la vaccination BCG et DT Polio des bĂ©bĂ©s nĂ©s dans la semaine passĂ©e. Il y a donc toutes les femmes qui sont hospitalisĂ©e dans le services, nous les envoyons au CPV Centre de Vaccination et de PrĂ©vention, situĂ© Ă cĂŽtĂ© de la pĂ©diatrie. Viennent Ă©galement les femmes qui ont accouchĂ©es chez nous et qui sont rentrĂ©es Ă la maison dans la semaine et celles qui ont accouchĂ©es Ă la case avec les matrones. Elles passent toutes nous voir pour qu'on leur donne leur certificat d'accouchement, qui leur permettra de dĂ©clarer leur enfant Ă l'Ă©tat civil et ensuite c'est la mercredi et samedi Ce sont trois matinĂ©es consacrĂ©es Ă la CPN Consultation PrĂ©Natal et la PTME PrĂ©vention de la Transmission MĂšre-Enfant. Odile accueillant une femme pour la CPN La CPN nous recevons toutes les primipares et les grandes multipares du secteur, considĂ©rĂ©es comme ayant des grossesses et des accouchements Ă haut risque. Les femmes ayant dans leurs antĂ©cĂ©dents des accouchements difficiles viennent faire suivre leur grossesse chez nous antĂ©cĂ©dent de cĂ©sarienne, ventouse, dĂ©chirures ou Ă©pisiotomie. Toutes les femmes suivies chez nous accouchent chez nous. Nous les voyons une fois par mois. Les jours de consultation sont rĂ©partis selon secteur gĂ©ographique, ainsi le mercredi est celui que je prĂ©fĂšre, car les femmes viennent principalement de TokombĂ©rĂ©, parlent donc français, je peux communiquer avec elles ce qui est agrĂ©able cependant je fais de net progrĂšs en fufuldĂ©. Une fois par trimestre, nous leur donnons de la fongisone, qui est un dĂ©parasitaire et en fin de grossesse du fer pour prĂ©venir les carences. Elles ont leur carnet de santĂ©, dans lequel nous mettons un gros tampon qui permet le suivi de grossesse par les matrones, parfois illettrĂ©es. Le fameux tampon, vous y remarquerez les symboles suivants de droite Ă gauche la hauteur utĂ©rine, les mouvements de l'enfant, l'oeil pour la couleur des conjonctives, lâĆdĂšme des membres infĂ©rieurs, les mĂ©dicaments et un espace libre pour noter les autres remarques. La PTME PrĂ©vention de la Transmission MĂ©re-Enfant le mĂȘme jour que la CPN, nous faisons la PTME, d'ailleurs ce rĂŽle est trĂšs souvent tenu par Damza, qui a fait la formation et connaĂźt bien les diffĂ©rentes ethnies que nous recevons. La PTME est le dĂ©pistage du HIV et de l'hĂ©patite B Ag HbS. Ils sont fait chez toutes les femmes enceintes, mĂȘme suivies par les matrones. Si une femme a le HIV, elle doit venir accoucher Ă l'hĂŽpital, si elle a l'hĂ©patite B, elle doit venir dans les trois jours, qui suivent l'accouchement pour faire vacciner son enfant contre l'hĂ©patite B Engerix. Damza dans le petit bureau de la PTME Nous faisons d'abord en entretien Ă toutes les femmes, puis elles vont au laboratoire, oĂč l'Ă©quipe du labo fait les prĂ©lĂšvements. Quand toutes les femmes de la matinĂ©es ont Ă©tĂ© prĂ©levĂ©es, une personne du labo les raccompagnent avec les rĂ©sultats Ă la maternitĂ©, nous faisons alors un second entretien individuel pour leur rendre les des femmes viennent accoucher spontanĂ©ment Ă l'hĂŽpital sans ĂȘtre suivi chez nous, nous faisons alors la PTME en salle de naissance, grĂące Ă des technique de diagnostique rapide les mĂȘmes que pour les dĂ©pistages des donneurs de sang dont je vous ai dĂ©jĂ parlĂ©.Tous cela est bien organisĂ©. Pour l'instant la barriĂšre de la langue m'empĂȘche de pouvoir participer pleinement Ă ces deux activitĂ©s, mais je m'y intĂ©resse de plus en plus. En attendant leur tour les femmes sont assises sur des bancs dans la "vĂ©randa" de la maternitĂ© notre salle d'attente Le Jeudi Le Jeudi matin, tous les membres de l'hĂŽpital se rĂ©unit dans le CPHT Centre de Promotion Humaine de TokombĂ©rĂ©, il s'agit d'une salle de rĂ©union dans un espace attenant Ă l'hĂŽpital, juste Ă cĂŽtĂ© de la faisons la formation continue. Le principe est qu'un programme est Ă©tabli longtemps Ă l'avance, des thĂšmes sont choisit par le personnel et les infirmiers du service le plus concernĂ©, prĂ©pare ce thĂšme pour faire la formation aux Ă©quipes d'autres services par exemple si le thĂšme est malnutrition, je pense que ce seront les infirmiers du service de pĂ©diatrie qui animeront la formation. AprĂšs un temps de latence, les formations continues ont repris jeudi dernier avec le paludisme, hĂ©las je n'ai pas pu y assistĂ© car le nouveau matĂ©riel de la maternitĂ© a Ă©tĂ© livrĂ© ce matin la maternitĂ© proprement dite, pas d'activitĂ© spĂ©cifique ce matin vendredi Le vendredi matin est le jour des matrones. Si une matrone Ă plusieurs nouvelles patientes elle vient ou il, les matrones sont Ă©galement des hommes Ă la maternitĂ© avec les carnets de santĂ© de toutes les nouvelles patientes et nous leur donnons le matĂ©riel nĂ©cessaire pour faire les accouchements les compresses, le coton, le sparadrap, dĂ©sinfectant pour le cordon ombilical et fongisone. Chaque carnet est tamponnĂ© pour le suivi de la grossesse, car les matrones font la CPN au village, je pense Ă une frĂ©quence de une fois par trimestre, peut-ĂȘtre un peu plus, pour chaque femme. Peuvent accoucher au village toute femme ayant dĂ©jĂ accouchĂ©e au moins une fois, de façon strictement normale. A partir du 4Ăšme ou 5Ăšme accouchement les femmes viennent accoucher Ă l'hĂŽpital. Si on suspecte que la femme attend des jumeaux ou plus l'accouchement doit Ă©galement se faire Ă l'hĂŽpital. Toute femme ne respectant pas ces prĂ©rogatives et accouchant Ă la case alors que c'est contre-indiquĂ© reçoit une amende soit nous ne lui faisons pas la dĂ©claration naissance de l'enfant dans ce cas elle doit le faire par ces propres moyens soit il y a une sorte de contravention, de mĂȘme pour celles qui veulent venir faire suivre leur grossesse chez nous alors que ça peut ĂȘtre fait au village, payent 2500F au-lieu des 1500F EWEKE qui prĂ©pare le matĂ©riel des matrones en gĂ©nĂ©ral et plus ou moins elle qui leur distribue. Eweke pliant les compresses La semaine est ainsi bien rythmĂ©e avec des activitĂ©s diffĂ©rentes chaque jour. En plus de ces activitĂ©s particuliĂšre, chaque journĂ©e est organisĂ©e de la façon suivante Nous arrivons Ă 7h30 souvent vers 7h45 â 8h. avant notre arrivĂ©e la personne, qui a fait la nuit a procĂ©dĂ© Ă la pesĂ©e des bĂ©bĂ©s et aux soins du cordon, qui sont fait chaque matin. En plus de cela, elle aura pris la tension et la tempĂ©rature de chaque femme hospitalisĂ©e et la tempĂ©rature de chaque enfant parfois il y a des ratĂ©s, alors nous le faisons dans la matinĂ©e. Parmi ceux qui arrivent la matin, l'un de nous fait les soins de 8h renouvellement de perfusion, injection d'antibiotique ou d'antidouleurs au cĂ©sarienne. Nous nous rĂ©partissons selon les activitĂ©s de la journĂ©e. Si un femme est en travail, l'un de nous reste en salle de naissance. Selon l'activitĂ© du jour, un fait la CPN, un autre la PTME. Chaque matin il y a la visite, c'est-Ă -dire que nous examinons toutes les femmes hospitalisĂ©es, ainsi que leur enfant si elles ont accouchĂ©es. Une femme qui a accouchĂ©e normalement reste environ 48h, si tout va bien. Pour une cĂ©sarienne, l'hospitalisation est de 7 jours et pour une dĂ©chirure ou une Ă©pisiotomie les femmes restent hospitalisĂ©es 5 jours et reçoivent des antibiotiques. Notre espace pour les pesĂ©e matinale et les soins du cordon, il s'agit de la mĂȘme piĂšce que pour la PTME En gĂ©nĂ©rale je fais la visite avec Amos, si il n'ai pas de repos ou Odile parfois, il faut quelqu'un avec moi pour faire les traductions, car mĂȘme si je progresse en fufuldĂ©, les femmes ont du mal Ă comprendre ma prononciation et certaines ne parlent pas du tout fufuldĂ©. Notre cahier de transmission, dans lequel nous notons les traitements et les soins Ă faire pour chaque patiente ou bĂ©bĂ© Notre cahier mĂ©dical, avec les fiches, qui sont les dossiers mĂ©dicaux de nos patientes. Un doudou avec la clavicule cassĂ©e. Des jumelles AprĂšs la visite, l'un de nous va Ă la pharmacie pour prendre les mĂ©dicaments que nous avons prescrit aux patientes. Nous leur donnons les mĂ©dicaments pour toute la durĂ©e du traitement, par exemple si elles ont du fer pendant un mois, on leur donne 30 comprimĂ©s de fer,et on leur explique la posologie rythme de prise des comprimĂ©s. Une autre personne fait les examens prescrits hĂ©matocrite pour estimer l'anĂ©mie, ECBU examen des urines...Comme vous pouvez le remarquer les activitĂ©s sont principalement concentrĂ©es le matin, comme dans nos hĂŽpitaux français. Les aprĂšs-midi sont souvent calme si aucune femme n'est en en profitons pour prĂ©parer le matĂ©riel des matrones compresses, que nous faisons nous mĂȘme, la pharmacie nous donne de grands morceaux de tissu Ă compresse que EWEKE dĂ©coupe et que nous plions pour en faire des compresses. Le coton comme pour les compresses, la pharmacie donne de grands morceaux de coton que EWEKE dĂ©coupe. Parfois je prĂ©vois un cours de fufuldĂ© avec Thierry, nous nous installons sur la vĂ©randa » de la maternitĂ© et devant les femmes et l'Ă©quipe de la maternitĂ©, j'apprends la conjugaison, les chiffres et une toute autre prononciation que la notre avec des sons que nous ne connaissons pas. Ces cours font beaucoup rire les femmes, mes collĂšgues, Thierry et moi-mĂȘme. Quand je n'ai pas cours, je les rĂ©vise ou en profite pour approfondir mes connaissances du fonctionnement de la maternitĂ©, pour connaĂźtre la vie des gens d'ici. Les aprĂšs-midi sont calme en gĂ©nĂ©ral. Comme promis voici quelques photos pour complĂ©ter les prĂ©cĂ©dentes Notre table d'accouchement elle est rĂ©tractable TrĂšs pratique, mais collĂ©e contre le mur, la gauchĂšre que je suis doit se tordre! Sur cette photo vous voyez de gauche Ă droite la bouteille d'oxygĂšne pour les rĂ©animation; le pĂšse-bĂ©bĂ©, le stĂ©thoscope de Pinard pour Ă©couter les rythmes cardiaque foetaux = RCF, la table d'accueil des bĂ©bĂ©s, Ă©galement table de rĂ©animation bĂ©bĂ©. Le porte-manteau avec les tabliers pour faire les accouchements. Le capteur ultra-sons Ă©galement pour Ă©couter les RCF la blanche que je suis adore! Nous en avons reçu un nouveau que affiche les BCF, EWEKE adore car elle ne sait pas compter. Le pĂšse-bĂ©bĂ© de plus prĂšs. Aspirateur de mucositĂ© pour les bĂ©bĂ©s. L'appareil Ă ventouse, quand un bĂ©bĂ© ne veut pas sortir et oui je fais ça aussi ici. Notre boite Ă aiguilles usagers on fait le tri ici aussi seulement pour les aiguilles. Notre bac Ă dĂ©contamination des bassins, il contient de l'eau de Javel. Une fois les instruments utilisĂ©s, nous les lavons, ils trempent 15 minutes dans l'eau de Javel, nous les faisons sĂ©cher et Eweke le amĂšne Ă l'autoclave Poupinel pour ĂȘtre stĂ©rilisĂ©s. Notre rĂ©serve de solutĂ©s. Notre salle de prĂ©-travail, qui est en fait l'entrĂ©e de la salle de travail. Une salle d'hospitalisation, il existe aussi des chambres individuelles, qui sont payantes. La plupart de nos patientes sont dans les salles communes, ce qui permet Ă certaines de me faire la traduction de celles qui ne parlent pas français et cela créé une bonne ambiance. Le haut-vents oĂč les accompagnants ou les patientes cuisines les repas la boule de mil et la sauce. A cĂŽtĂ© l'Ă©tendoir Ă linge la lessive est faite Ă la main Les jars ou canaris, qui contiennent l'eau que les femmes amĂšnent du forage. Des patientes et leurs accompagnantes, nous riions beaucoup toutes ensemble, surtout quand je leur parle fufuldĂ©. Parfois les femmes m'invitent Ă manger avec elle, on mange donc avec la main droite. TrĂšs bon la boule de mil et la sauce.
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